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Poésie - Page 109

  • PIED à PIED

     

     

    Les gens vont tout bêtement

    Avec leurs pieds

    Qu'ils avancent l'un après l'autre

    Heureusement que les poètes

    N'ont pas que des pieds pour aller

     

    Pierre ALBERT-BIROT (Poèmes Quotidiens)

     

    Cela peut aussi s'entendre des pieds que les poètes, parfois, comptent sur leurs doigts...

     

     

     

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  • GARE de (CHAMPOL)LYON

     

     

    C'est l'aube de 2009, et l'on peut imaginer ce qu'il restera de nous, quand se lèvera le IVème millénaire:

     

    Tout au long des voies qui mènent aux gares

    au-dessus d'herbes folles: des murs tagués.

     

    Leurs inscriptions énigmatiques

    dans mille ans peut-être uniques vestiges de nous

    donneront aux chercheurs de quoi rêver sur cette

    civilisation multicolore

    aux phrases si brèves

    qu'un signe pouvait suffire à les exprimer.

     

    Vous, les tagueurs, les inconnus de la nuit,

    seriez nos seuls ancêtres vérifiés

     

    ils écriront sur vous page sur page, comme les égyptologues

     

    comme eux ils lanceront des modes

     

    les sacs, les robes

    promèneront en pleine ville

                                  des imprimés de tags.

     

    (Marie-Claire BANQUART, dans Décharge n°140)

     

     

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  • EMBRUN de VIE

     

    Le revue DECHARGE, en son numéro 140, propose un important dossier sur Michel BAGLIN, où le poète insiste sur la parenté qui existe entre l'acte d'écrire et le fil de l'existence.

    "Car c'est de l'autre côté du rideau que le monde est intense. Et, tu le sais, on ne se sent vraiment vivre que lorsqu'on cesse de bouger pour se mettre, là, à le représenter."

    (extrait d'un inédit, "Embrun de Femme": merci DECHARGE!)

     

     

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  • MONOSTIQUE à JACQUES

     

    Vivre rue du Château en demeurant pré vert.

     

     

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  • L'AIGUILLE de ma MONTRE (et du SAPIN)

     

     

    C'est Noël, et parmi les Poèmes Quotidiens de Pierre ALBERT-BIROT, celui daté Saint-Sulpice s'impose donc:

     

    L'aiguille de ma montre

    Compte le temps

    Cependant que je le vis

    Et je m'en ris

    Puisque seul un poète dit

    Ce qui vaut d'être dit

     

     

     

    C'est dit.

     

     

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  • PORTRAIT du POÈTE au LORGNON

     

    Tiré de "La joie des sept couleurs", avec la typographie voulue par Pierre ALBERT-BIROT:

     

    MES FRÈRES ANTÉRIEURS COMBIEN VOUS DEVEZ NOUS ENVIER

    VOUS QUI N'EÛTES QUE DES AILES ET UNE LYRE

        NOUS LES POÈTES PERFECTIONNÉS

        MAIS CE LORGNON ME FAIT MAL AU NEZ

     

    Ce lorgnon, comme attribut de la modernité, peut faire sourire aujourd'hui.

    Toujours est-il que, si l'inspiration des Anciens est ici un peu moquée, elle figure un âge d'or, devenu impossible dans l'ombre des tranchées, et à jamais. 

     

     

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  • DISSIPATION des BRUMES

     

     

    Le soleil

    M'a aimé toute la journée

    Et les poèmes que je portais

    Embaument ce soir le jardin

    Mais au fait a-t-il fait soleil aujourd'hui

     

    (Pierre ALBERT-BIROT, Poèmes Quotidiens)

     

     

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  • JACCOTTET: en PASSANT par le HAÏKU

     

     

    Europe n°955-956 contient un important dossier consacré à Philippe JACCOTTET.

    Jean-Luc STEINMETZ s'y attarde sur la pénétration du haïku dans l'oeuvre du poète.

    Il cite:

     

    Traire, nourrir

    Nettoyer l'auge

    pour les astres

     

    où l'on se demande si l'eau clarifiée va refléter les étoiles, ou si toute cette peine humaine ne fait que nous approcher de notre désagrégation.

     

    Jean-Luc STEINMETZ rappelle aussi que, par le biais du haïku, JACCOTTET a su retrouver la poésie d'une Jean FOLLAIN, "la seule peut-être qui m'ait paru rejoindre aujourd'hui, en France, l'idéal du haïku (ce qu'elle ne pouvait faire, évidemment, que sans l'imiter le moins du monde, sans le vouloir, sans y penser)".

     

     

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