Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

rime

  • La RIME selon Milan KUNDERA

    eu,lettres,rime,

     

    Par le poème, l'homme manifeste son accord avec l'être, et la rime et le rythme sont les moyens les plus brutaux de cet accord. Et la révolution qui vient de triompher n'a-t-elle pas besoin d'une affirmation brutale de l'ordre nouveau et, partant, d'une poésie pleine de rimes ?

     

    Milan KUNDERA, La vie est ailleurs, trad. Fr.Kérel, Gallimard, 1973

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • RIME

    rimes,

     

    la rime

    sédatif de la poésie

     

    canapés

    flattant l’estomac

     

    choux gras

    idées maigres

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • L'ART de ne RIMER PLUS (rediffusion de l'été)


    De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime;

    Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus,

    Molière, enseigne-moi l'art de ne rimer plus,


    BOILEAU a bien raison de prier qu'on lui accorde l'art de la rime ou, mieux encore, celui de renoncer à la rime.

    Il est vrai que la rime ajoute un mortel ennui aux vers médiocres; le poète alors est un mauvais mécanicien qui fait entendre le bruit choquant de ses poulies et de ses cordes.

    C'est VOLTAIRE qui vient d'acquiescer à ce propos.


    Voici un siècle que la poésie a fait exploser rimes et métrique. Mais en réalité, cette liberté conquise plonge les poètes - et aussi leurs lecteurs - dans le puits sans fond de tous les possibles. Le cadre de la poésie n'est plus dans sa forme, mais dans l'exigence de sincérité qui pèse sur le poète. Tandis que le règne de la rime se fondait sur une culture commune, admise par tous.

    En s'en privant, le poète doit tenter de toucher son lecteur par le seul contenu de son texte, sans faire jouer une connivence avec lui, qui ne reposerait que sur un système de conventions.


    Et VOLTAIRE de conclure:

    Je ne puis souffrir qu'on sacrifie à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • POESIE pour ENFANTS, YO!



    La poésie pour enfants, comme genre littéraire (et éditorial), partage le même gros défaut que le rap: son principal ressort est basé sur des procédés répétitifs et un peu lourdauds tels que rime, assonances, allitérations...

    De là à tirer des conclusions sur l'âge mental des amateurs de rap...

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Eloge de la CONTRE-RIME

    Sur le modèle des contre-rimes, voici deux strophes extraites de Pipes, de Jean PELLERIN:

    Aux étangs morts, l'automne las
    Boit dans ses mains noircies...
    La cloche abandonne son glas
    Aux brumes épaissies

    -

    Le premier frisson du matin,
    Une cloche qui tinte.
    Le songe est mort. Le feu s'éteint.
    La lampe s'est éteinte.

    -

    Les images sont évocatrices, mais il y manque un peu de la malice de son devancier, Paul-Jean TOULET, qui avait eu l'idée de décaler l'alternance des rimes de celle des octo-syllabes avec les hexa-syllabes.
    Le chef de file des Fantaisistes ajoutait ainsi un balancement supplémentaire dans le rythme de ses quatrains, riche de... fantaisie!

    Avril, dont l'odeur nous augure
    Le renaissant plaisir,
    Tu découvres de mon désir
    La secrète figure.

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • RAPONS les RIMES!

    Les textes des rappeurs français laissent une impression générale de grandiloquence, et parfois jusqu'à l'enflure. Il semble que cela provienne de leur mauvaise habitude de recourir en permanence à l'allitération et à la rime. Cette ressource quasi-obsessionnelle présente en effet l'inconvénient de restreindre à l'excès le vocabulaire utilisé, au point de faire sauter les barrières des registres du langage. Lorsque, par souci de la rime ou de la répétition des sons, vous ne pouvez plus désigner un objet que par un mot, vous perdez votre liberté créatrice, et vous prenez le risque de quitter le bon niveau de langage. C'est ainsi qu'on bascule souvent dans ces textes, à l'intérieur d'une même phrase, du registre de la langue orale vers celui de la tragédie classique ou du romantisme, jusqu'à provoquer un raz-de-marée de mots par trop disparates.

    ▶︎ Vent du jour : Chanson ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent