La poésie pour enfants, comme genre littéraire (et éditorial), partage le même gros défaut que le rap: son principal ressort est basé sur des procédés répétitifs et un peu lourdauds tels que rime, assonances, allitérations...
De là à tirer des conclusions sur l'âge mental des amateurs de rap...
Rap
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POESIE pour ENFANTS, YO!
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Et VLAN sur le SLAM !
Bien apprécié d’entendre hier Jean-Pierre VERHEGGEN émettre les plus grandes réserves sur le talent poétique de nos rappeurs z’et slammeurs z’à la mode de maintenant.
On a beau se sentir sûr de son goût, il est bon de le savoir partagé par des poètes autrement exigeants.
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RAPONS les RIMES!
Les textes des rappeurs français laissent une impression générale de grandiloquence, et parfois jusqu'à l'enflure. Il semble que cela provienne de leur mauvaise habitude de recourir en permanence à l'allitération et à la rime. Cette ressource quasi-obsessionnelle présente en effet l'inconvénient de restreindre à l'excès le vocabulaire utilisé, au point de faire sauter les barrières des registres du langage. Lorsque, par souci de la rime ou de la répétition des sons, vous ne pouvez plus désigner un objet que par un mot, vous perdez votre liberté créatrice, et vous prenez le risque de quitter le bon niveau de langage. C'est ainsi qu'on bascule souvent dans ces textes, à l'intérieur d'une même phrase, du registre de la langue orale vers celui de la tragédie classique ou du romantisme, jusqu'à provoquer un raz-de-marée de mots par trop disparates.