Encore un poème de saison : pour le nuage, l'épaisse nuit et la frangipane...
Ainsi, ce chemin de nuage,
vous ne le prendrez point,
d’où j’ai vu me sourire au loin
votre brillant mirage ?
Le soir d’or sur les étangs bleus
d’une étrange savane,
où pleut la fleur de frangipane,
n’éblouira vos yeux ;
ni les feux de la luciole
dans cette épaisse nuit
que tout à coup perce l’ennui
d’un tigre qui miaule.
Paul-Jean TOULET, Contrerimes, 1920.