On mesure mal le tort fait à la poésie par la photographie.
Les portraitistes d'HUGO et de BAUDELAIRE, par exemple, ont mis le paquet pour nous faire croire à une poésie nécessairement écrasante et sombre.
Le premier, capté sous le poids de son oeuvre, barbe blanche et main soutenant une lourde tempe, est fixé pour l'éternité en baron à la respectabilité ostentatoire.
Le second, lèvres avalées, regard nuageux sous un front tourmenté, cherche à priver les générations à venir de l'idée d'une poésie joyeuse.
Et pourtant...
photographie
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PAS PHOTO