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oubli

  • Le SOMMEIL selon Andrée CHEDID

    fleur d'oubli,

     

    Sommeil

     

    Sommeil ô mon exil

    Sans nom est la distance

    De mes nuits à la nuit

     

    Quand de forme délivrée

    J'erre en indifférence

     

    Aux lieux d'étrange vie

     

    Et pèlerin vivace

    Libre de corps et de sang

    Je goûte ta fleur d'oubli

     

    Sommeil autre moisson

    Cœur premier de la mort

    Suis-je d'ailleurs ou d'ici ?

     

    Andrée CHEDID, Textes pour un poème, Flammarion, 1983

     

     

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  • LA MÉMOIRE selon Bernard NOËL

    ombre,arbre,absent,

     

    ...

    l'oubli est comme l'air

    la mémoire comme l'ombre

    d'un arbre absent

    ...

     

    Bernard NOËL, La moitié du geste, Fata Morgana, 1982

     

     

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  • OUBLIS

    rouille,vitre,

     

    greniers

    de ce siècle

    sans conscience des hivers

     

    appétit pour l’instant

     

    chapelet d’oublis

     

     

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  • PASSÉE...

     

    oeil,

     

    Passée la première lune

    la volonté de veille est soufflée

    l'habitude étend sa nuit

     

    On suppose la nova où les cartes la mentionnent

    l'œil se plaît dans son oubli

     

     

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  • Paol KEINEG BOUGE

    Un poème par jour
    que j'abandonne pour le suivant

    parce que l'oubli
    oblige à bouger.

    Paol KEINEG, Abalamour, Les Hauts Fonds, 2012.

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  • L'ÉCRIT, PÈRE de L'OUBLI

     

     

    Par sa fixité, l'écrit nous rassure, tandis que la parole, volatile, n'est pas digne de confiance.

    Pourtant, dans le Phèdre, PLATON avait les préventions inverses, propres à son époque, comme l'expose Jean-Pierre VERNANT:

    « Platon, déplorant l'invention de l'écriture, indique qu'en substituant à l'effort propre de la remémoration la confiance en des empreintes extérieures à l'esprit, elle permettra à l'oubli de s'introduire dans l'âme par absence d'exercice de la mémoire ».

     

     

     

     

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  • FIXATIFS



    (d'Hamid TIBOUCHI)

    les mots sur la page
    pigments indélébiles
    tentent de fixer
    l'instant

    le piment rougi
    de l'instant qui perdure
    trace de vie pour mémoire
    sur papier pelure

    les mots qui glissent
    sur la langue tombent
    et se noient dans le verre d'eau
    de l'oubli



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