le coin des enfants
préservé des bémols
sans aucune touche de noir
le jardin rit
dans les aigus
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le coin des enfants
préservé des bémols
sans aucune touche de noir
le jardin rit
dans les aigus
À New York
New York ! je dis New York, laisse affluer le sang noir dans ton sang
Qu'il dérouille tes articulations d'acier, comme une huile de vie
Qu'il donne à tes ponts la courbe des croupes et la souplesse des lianes.
Voici revenir les temps très anciens, l'unité retrouvée la réconciliation du Lion, du Taureau et de l'Arbre
L'idée liée à l'acte l'oreille au cœur le signe au sens.
Voilà tes fleuves bruissants de caïmans musqués et de
lamantins aux yeux de mirages. Et nul besoin d'inventer les Sirènes.
Mais il suffit d'ouvrir les yeux à l'arc-en-ciel d'Avril
Et les oreilles, surtout les oreilles à Dieu qui d'un rire de saxophone créa le ciel et la terre en six jours.
Et le septième jour, il dormit du grand sommeil nègre.
Léopold SEDAR SENGHOR, Ethiopiques, Seuil, 1956
La nuit prochaine sera sans lune.
Un poème de circonstance, donc :
Noir
Parfois des choses
À l'étale de la nuit
Sont reprises par l'avide attraction
La chute est limitée
Le plancher résiste
Mais du puits de l'enfance
Tu remontes un seau de peur
Alain LANCE, Obsidiane & Le temps qu'il fait, 2000