Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie - Page 98

  • TRANCHANT

     

    Luire et s'élancer - prompt
    couteau, lente étoile.

    René CHAR, La nuit talismanique, Albert Skira, 1972.

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Les POÈTES SONT de GRANDS ENFANTS

     

    Parmi les innombrables hétéronymes dont s'est paré Ivar Ch'vavar, notons celui de Serge VOUILLÉ, qui nous renseigne sur l'irrépressible goût des poètes pour le contrepet et le calembour de potache, indispensable à la désacralisation de leur fonction.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Dans le FOUR du BOULANGER

     

    Rappelons que, strictement, la canicule n'est pas encore commencée.

    Mais il arrive, comme cette année, que la petite chienne soit pressée de pointer le museau...


    Retouche à la canicule


    le jour tremble sur place et compte

    du silence

    une à une les flèches dans la chair d'été


    Daniel BOULANGER (À quatre épingles, Grasset, 2002)


     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • DROITS d'HAUTEUR

     

    Dans Poésie-Première n° 44, Josyane de JESUS-BERGEY dit de Serge WELLENS qu'

    il reste reste toujours à l'écoute du jeune poète. Il est celui qui conseille sans jamais imposer. Celui qui aide, celui qui écoute [...] il fut [...] celui qui permit peut-être d'écrire un peu mieux et certainement d'entrer dans cette fraternité d'écriture dans laquelle vit le poète et qui sont nos droits d'auteurs ainsi qu'il le déclare avec juste raison.

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • FACE à la MÉDITERRANÉE


    D'un séjour en Algérie, Serge WELLENS a rapporté cette puissante évocation:


    UN SOIR EN BARBARIE


    Le vent courant jouait de l'orgue

    Dans les figuiers de Barbarie

    La mer trinquait à notre table

    Puis s'en allait à reculons

    En nous faisant de révérences


    La lune venait boire à ta bouche

    Comme à la fraîcheur d'un puits

    Notre amitié portait le nom

    Intraduisible des fontaines.

     

     


    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • SOLSTICE d'ÉTÉ

     

    Alors que nous nous persuadons de ce côté du globe que l'été bat son plein, derrière l'Oural on ne voit déjà que déclin du jour.

    Mais parfois, par nos longitudes, un René CHAR comprend le monde d'une manière orientale :


    La nuit ne succède qu'à elle. Le beffroi solaire n'est qu'une tolérance intéressée de la nuit.


    La nuit talismanique, Albert Skira, 1972.


    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La LANGUE des CAVERNES


    Henri MALDINEY a dit de la poésie qu'

    elle s'enracine à l'origine du dire, à sa lucidité de puissance première.

    puis, qu'

    elle réduit la part de langue instituée au profit de la parole, risquée.


    L'art, l'éclair de l'être, Comp'Act, 1993.

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • POSITIF

     

    DOPAGE


    des mots d'amour

    des mots de l'amour

    des mots pour l'amour

    des mots


    Jean-François FRANCHET (Jeune fille au sourcil de coriandre, Donner à Voir, 2003).


    L'amour contamine les mots, puis un jour, les mots suffisent.


    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent