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bleus

  • Daniel BOULANGER : la NOTE BLEUE

     

    On trouve dans le lexique rugbystique cette expression fleurie pour signifier que la défaite est consommée : "la cabane est tombée sur le chien".

    Comme le lexique footballistique n'a quant à lui jamais été enrichi par de fins littérateurs, ni même par d'inspirés paysans, je me réfère à Daniel BOULANGER pour traduire la récente déroute des Bleus :

    retouche à l'éternité

    la rue ne mène à rien
    toute couleur s'en est allée
    devant une porte fermée
    reste l'ombre d'un chien

    Daniel BOULANGER, L'Esplanade, Grasset, 2010.

    BOULANGER a grosso modo trois fois l'âge de RIBERY, ce qui laisse un peu d'espoir aux séniors, quelle que soit la date de leur départ à la retraite.

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  • POÉSIE : 1 - FOOTBALL : 0 (but de Serge WELLENS)


    Pendant que les observateurs des choses du football s'adonnent à leur goût du psychodrame, en feignant de se demander si les Bleus parviendront à battre les Îles FEROE, respirons-en l'air pur et sauvage, avec Serge WELLENS :


    COURRIER DES FEROE


    Souviens-toi

    de ce bref instant

    dans le monde


    Nous dormions du même sommeil

    chacun habitant l'autre

    dans le froid la dureté


    C'était

    va savoir où

    entre 6 et 7 degrés

    de longitude Ouest

    entre 61 et 62 degrés

    de latitude Nord


    Ton profil de jeune plante

    dansait sous le vent

    parmi les buissons

    de ce pays sans arbres


    Pays pénitent


    Du côté de Torshavn

    la mer faisait naufrage

    on y voyait des astres

    se tordre de douleur


    Le ciel se couvrait

    de nuages d'oiseaux

    sternes

    fous de bassan

    courlis cendrés

    pétrels


    C'était présage

    de cet instant

    immense et bref dans le monde


    Chacun habitant l'autre


    Trente années comme si

    nous ne devions jamais mourir.


    Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire, Folle avoine, 2006.


    Et comment vont-ils prononcer Torshavn, ces brillants commentateurs ?...

     

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