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Jean-François FRANCHET : PROXIMITÉ de l'ÉTÉ


Maintenant que nous entreprenons la grande descente du bon côté du solstice d'hiver, plus rien ne peut nous empêcher de rêver du coquelicot:



Le don d'Icare



Le coquelicot météore

baiser chiffon aux blés transis

quand un vent chorégraphe appelle

écume danseuse

leur nudité de cuivre pâle


coquelicot retenue sage

fripe à merci des mains

qui n'osent que paume ouverte

à la blondeur de ton été


coquelicot fléchi

allégeance de soie

souffle affamé au cou des blés

chaude semonce


des yeux rieurs

graves de leur désir d'envol

laissent ainsi

comme un don rouge de l'oiseau

monter au plain de leur silence

leur chat muet

pour la folie des blés qui dansent

dans le vent fou d'avant la nuit.


Jean-François FRANCHET, Proximité de l'oiseau, Donner à voir, 2009.



 

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Commentaires

  • De la poésie de haut vol...

  • Cela sied-il à un trésorier ?

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