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Littérature - Page 32

  • PREDICTIONS: TRAHISON!

     

     

     

    Jean-Aimé de CHAVIGNY était le secrétaire dévoué que se choisit l'ombrageux NOSTRADAMUS. Il mit grand soin à révéler tout ce qui pouvait rester de mystère dans les propos de son maître.

    Le disciple, en le transcrivant en latin, posait alors les limites de sa fidélité.

     

    C'est ce que raconte l'historien Bernard CHEVIGNARD:

     

    « Chaque mot ne pouvait que recéler des ressources insoupçonnées, et le passage d'une langue à l'autre prenait vite des allures de tour de passe-passe... Chez Chavigny, la traduction se faisait volontiers trahison de la lettre par fidélité à l'esprit d'une vérité censément proférée par Nostradamus: cela fonctionnait comme une sorte de pressoir dans la cuverie du verbe - et l'interprète, aux prises avec des grappes de mots, s'efforçait d'en exprimer un sens nouveau en foulant allègrement l'ancien aux pieds. »

     

     

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  • LATIN de LATRINES

     

    Merlin, dans les récits gallois d'avant la christianisation du mythe, s'appelait Myrddin.

    Lorsque Geoffroi de Monmouth, également gallois, mais latiniste, dut transcrire son nom, il en fit Merlinus.

     

    Le remplacement du « d » par un « l » l'a sauvé du ridicule.

     

     

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  • Les POUBELLES de l'HISTOIRE

     

     

    A propos des sources écrites, censées délivrer les secrets du passé, ALAIN note:

    "Quand on cherche quels sont ces faits, on trouve quelques papiers dont les rats n'ont point voulu. L'incendie, la moisissure, le balai et la chaise percée ont fait la critique des documents; ceux qui subsistent, par hasard, représentent la vérité historique".

     

    S'il ne l'avait médité en 1970, il aurait pu mentionner aussi les formatages de disques durs.

    Vu sous cet angle, ce que nous laisserons à la postérité prend un goût bien rance.

     

     

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  • COMME une TOMBE

     

     

    "Combien je regrette de n'avoir pas plus questionné mon père... Un vieillard est un livre qu'on néglige de lire".

     

    A ce constat de Julien GREEN, répondait celui d'Hampaté BA: "Un vieillard qui disparaît, c'est une bibliothèque qui brûle".

     

     

     

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  • VALERY ne VALAIT RIEN?




    Paul VALERY a posé que:

    "L’idée d’Inspiration contient celle-ci : ce qui ne coûte rien est ce qui a le plus de valeur. Ce qui a le plus de valeur ne doit rien coûter.
    Et celle-ci : se glorifier le plus de ce dont on est le moins responsable."

    80 ans après, il semble que cette vision de l'inspiration ait... expiré.
    On notera d'ailleurs que le i initial s'est fait plus petit.

    Si l'on considère que le créateur n'oeuvre pas seulement à son clavier ou le pinceau, le burin, en main, mais en toute circonstance de sa vie, alors sa production devient le fruit de son travail ininterrompu, et même de son être, et non plus d'une inspiration venue de l'extérieur et qui s'invite, comme un papillon de nuit, où elle voit de la lumière...

    Paul VALERY joue la modestie, et son propos contient celui-ci: je ne suis pas responsable de mon oeuvre, c'est le papillon...
    C'est tout de même difficile à croire.

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  • ROME ne s'est PAS FAITE en un JOUR

     

     

    Tiré du long entretien (très long entretien) avec Rome DEGUERGUE dans le numero 40 de POESIE PREMIERE:

     

    "Je me suis emparée de livres de compagnons de route au moment où l'appel s'est fait ressentir; en écartant la remarque ironique d'un Sacha GUITRY: "A quoi bon apprendre ce qu'il y a dans les livres puisque ça y est!". Cette cueillette d'informations s'est cependant faite dans la joie, la fraîcheur aussi, car non programmée sur des emplois du temps rigides, mais à ma demande expresse: confuse stressante immédiate. Bien évidemment, cette cueillette est lacunaire, et on doit tenir compte du temps de maturation autour du penser de ces textes d'horizons différenciés, avant d'en ressentir des vibrations, établir des correspondances en soi et pouvoir les égrener ad hoc, dans l'oeuvre en cours de rédaction".

     

     

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  • OMNI-PRESIDENT



    « J'ai toujours vu que des jambes inquiètes ne portaient pas de conscience tranquille ».

    Comment diable BALZAC a-t-il pu avoir une vision si précise, si longtemps à l’avance ?

     

     

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  • La PIROUETTE à PIROTTE

     

     

     

    Selon Jean-Claude PIROTTE, faisant allusion à DHOTEL, FOLLAIN ou JACOTTET:

    "la littérature française est provinciale. (…) Il n'est d'écrivain selon mon coeur que de la province".

    Mais les faits le contredisant, il précise, non sans mauvaise foi:

    "et Calet, Fargue, Réda n'ont pas d'autre souci que d'élever Paris à la dignité des terroirs".

     

     

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