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Littérature - Page 31

  • PERROS EST ROSSE

     

    ...il est vrai, vérifiable, que pas mal d'individus diplômés continuent d'expliciter Rimbaud, Cummings, etc. En tout rien toute horreur. Les étudiants n'y voient que du feu, mais ce feu ne prend pas. Nulle part. Ils connaîtront trois vers de X. Y. Z., juste assez pour les citer de travers quand ils seront devenus députés, ministres, président de je ne sais quelle république.

    Georges Perros, Papier collés 3

     

    Et encore!

    Depuis que ces lignes ont été écrites, et même citée de travers, la Princesse de Clèves est devenue indésirable.

     

     

     

     

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  • Au PÉGUY le JOUR NEUF

     

    Homère est nouveau ce matin, et rien n'est peut-être aussi vieux que le journal d'aujourd'hui.

     

    Charles PÉGUY

     

     

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  • Le STYLO à BILLE de LUMIÈRE

     

     

    En préface à l'Âge d'Homme, en 1946, Michel LEIRIS voit la littérature comme une tauromachie.

     

    Tout à son art, l'écrivain se livrerait au point de s'exposer au lecteur comme à la corne d'un taureau.

     

    Ainsi, les Académiciens Français, poussés par une intuition semblable, ont pris l'habitude de porter l'épée.

    ...et d'assomer leurs lecteurs.

     

     

     

     

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  • DERRIÈRE le CRAVATE

     

     

    BARBEY d’AUREVILLY était prénommé Jules Amédée, ce qui lui valait l’acronyme sobriquet de JABAU, ainsi que l’atteste ce portrait:

     

    Barbey.jpg

     

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  • CI-LIT PAPA



    Mathias LAIR indique dans Décharge n°139 pourquoi longtemps il a évité d'écrire.

    C'est qu'il y voyait « un signe de mort, lié peut-être au spectacle qu'affronte un jour ou l'autre le tout petit enfant: l'adulte est là, le plus souvent assis, devant lui, il s'est immobilisé. Il ne regarde plus rien, les yeux fixes, il ne parle plus. Quand on lui tire la manche, il s'anime un peu, pour protester: « laisse-moi, je lis! » Ça a l'air de lui convenir, cette allure de cadavre. Telle est la première association de l'écrit à la mort que j'ai sans doute faite, moi aussi. »

    La page est un linceul blanc, où un souvenir repose.

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  • OEIL pour OEIL, PIED pour PIED

     

     

    Le Dr Bruno HALIOUA publie "La Médecine au Temps des Hébreux" (Ed. Liana Lévi).

     

    Il y signale une définition inattendue, tirée du talmud, et donc deux fois millénaire, c'est dire si elle est empreinte de sagesse.

    Selon cette tradition, le vieillard serait celui qui ne saurait plus, en équilibre sur un pied, se chausser l'autre.

     

    Et puisqu'il fait beau, on invitera chacun à en faire le test dans le jardin, par précaution derrière un noisetier encore feuillu.

    Bonne chance à tous! 

     

     

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  • L'ÉCRIT, PÈRE de L'OUBLI

     

     

    Par sa fixité, l'écrit nous rassure, tandis que la parole, volatile, n'est pas digne de confiance.

    Pourtant, dans le Phèdre, PLATON avait les préventions inverses, propres à son époque, comme l'expose Jean-Pierre VERNANT:

    « Platon, déplorant l'invention de l'écriture, indique qu'en substituant à l'effort propre de la remémoration la confiance en des empreintes extérieures à l'esprit, elle permettra à l'oubli de s'introduire dans l'âme par absence d'exercice de la mémoire ».

     

     

     

     

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  • Et VOGUE la BARQUE

     

    Tirés d'un poème de Michael EDWARDS, ces vers qui donnent le tournis:

     

    « La barque est le livre

    Le livre est l'eau.

    L'eau est celui qui lit »

     

    Qui est qui? Qui fait quoi?

     

    Nul ne sait.

    L'écriture est un tourbillon.

     

     

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