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Littérature - Page 27

  • 11 NOVEMBRE : à HUE et à OBALDIA


    Monsieur le Comte continue de trouver curieux que, de tous les souvenirs évoqués par ses coreligionnaires, les seuls vivaces soient ceux qui ont trait aux catastrophes, à l'horreur. - « Tu te souviens de l'épidémie de choléra ? Du vampire de Düsseldorf ? De Sébastopol ? Des enfants brûlés vifs ? Des tranchées qu'on nettoyait tout le temps ? Des exécutions d'otages ? Des inondations ? De la fuite dans les égouts ? De Paul Déroulède ?... Tu te souviens lorsqu'on m'a amputé la jambe ? » Alors commence le festin des moignons. Alors les rayons de la grâce les illuminent ; le sang anime enfin ces cires balbutiantes ; la plupart ne sont point sortis de cet âge d'or.


    René de OBALDIA, Le Centenaire, Grasset 1960.


    Aujourd'hui qu'il ne reste plus rien non plus du bon côté des moignons, on songe à donner un autre sens aux commémorations du 11 novembre.

    Mais la nostalgie des catastrophes survivra sans doute aux nostalgiques de cette catastrophe-là.


     

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  • IDENTITÉ NATIONALE : une NOUVELLE PIÈCE au DOSSIER

     

    Vous aimez les mots ?

    Vous ne craignez pas l'humour grignoté par les vers ?

    Ceci est pour vous :

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  • DIVAN de FOLIE

     

    Deux citations un brin perfides :


    La psychanalyse est la mise en question du psychanalyste.

    Jacques Lacan


    La psychanalyse s'arrête quand le patient est ruiné.

    Carl Gustav Jung


     

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  • NACHMAN de NULLE PART

     

     

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    Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît, car tu ne pourrais plus t'égarer.

    Nachman de Breslau.

     

     

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  • Un GREC pour Jacques RÉDA


    Jacques RÉDA, dans le n°59/60 de la revue Théodore Balmoral, scrute la langue du haut d'un Observatoire du site oral. Un exemple :


    Gay

    L'i grec de ce mot facilite son association avec les amours de même origine.

     

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  • Bernard BRETONNIÈRE : la POÉSIE n'EST PAS...


    Décharge n°142 ouvre ses pages à Bernard BRETONNIÈRE, chargé de répondre à la question : « qu'est-ce que n'est pas la poésie ?». Retenons entre autres :


    La poésie n'est pas un bouquet de poèmes de Prévert.

    La poésie n'est pas propre, pas sage, pas cuite, pas bien élevée.

    La poésie n'est pas une thérapie.

    La poésie n'est pas les bonnes manières;

    La poésie n'est pas sans risques.

    La poésie n'est pas claire.

    La poésie n'est pas un bagage léger.

    La poésie n'est pas plus importante que la vie.

    La poésie n'est pas de tout repos.

    La poésie n'est pas une gymnastique universitaire.

    La poésie n'est pas une pose.

    La poésie n'est pas ce que je réussis à faire chaque jour à heure fixe.


    L'exercice pousse chacun à poursuivre avec sa propre liste.

    Allons-y :


    La poésie n'est pas rien.

    La poésie n'est pas tout.

    La poésie n'est pas là pour faire joli.

    La poésie n'est pas une façon de faire joli.

    La poésie des autres n'est pas facile à pénétrer.

    La poésie qu'on écrit n'est pas facile à extraire.

    La poésie n'est pas une danse de salon.

    La poésie n'est pas un métier par chez nous.



     

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  • Patrice DELBOURG : le PIF de la LANGUE

     

    En préface d'un recueil de Michel MERLEN, Patrice DELBOURG note :

    Peser sur le langage, c'est chercher querelle à sa généalogie, c'est faire descendre la chair dans les choses.


    Cela rappelle Claude NOUGARO, qui boxait les mots.

     

     

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  • UBU ne MANQUAIT pas d'"R"


    André de FOUQUIÈRES a publié Cinquante ans de panache.

    Le titre de l'opuscule, redoublé de la particule, renseigne assez sur le personnage...


    Interrogé malicieusement sur l'usage du mot « merdre » par le Père Ubu, il opposait vivement:

    1. « merde », qui selon lui appartient à l'histoire (Cambronne), et dessine une ligne droite,
    2. « merdre », qui est déplaisant, dépourvu de sens, est plus laid, et dessine un labyrinthe.


    Édifiant, cornegidouille !


     

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