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Littérature - Page 26

  • RÉSIDENCE avec les LOUPES


    La revue Décharge, dans son n° 145, étudie la pratique des résidences d'écrivain. Joël BASTARD y remarque :


    On loge souvent l'écrivain près d'un chantier de réhabilitation d'un site industriel, d'une restauration de château ou de prieuré, comme si l'on désirait qu'il restaure lui-même une littérature du lieu.


    Mais il n'est pas chien et confesse aussi :


    Je la regardais. Derrière elle, dans le salon, sèchait un soutien-gorge noir. J'évaluais l'ampleur de sa poitrine. Le tombé de la soie au bout de ses seins confirmait ma pesée visuelle. Durant le repas ce soir-là, je n'écoutais pas son mari me parler du futur résident.


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  • LAMARTINE VISIONNAIRE

     

    Comme le volcan [le Vésuve] était depuis quelque temps en ébullition et lançait à chaque secousse des nuages de cendre et de pierres que nous entendions rouler la nuit jusque dans le ravin de lave qui est au pied de l'ermitage, mes guides refusèrent de m'accompagner plus loin.

    LAMARTINE, Confidences, 1849.

    Rien de nouveau sous le soleil, tout n'est que cendres.

     

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  • ÉLUARD ÉCRIT son NOM : ESCLAVAGISME

    L'objectivité poétique n'existe que dans la succession, dans l'enchaînement de tous les éléments subjectifs dont le poète est, jusqu'à nouvel ordre, non le maître, mais l'esclave.

    Paul ÉLUARD, Comme deux gouttes d'eau, 1934.

    En ces questions, maître et esclave, effectivement, se ressemblent comme deux gouttes d'eau.


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  • Le CHEMIN de Grégoire LACROIX


    J'ai peu de considération

    pour ces agités

    qui voudraient nous faire croire

    qu'ils sont dynamiques.

    Je ne respecte pas les imitations

    de vitesse.


    Grégoire LACROIX, Les nouveaux euphorismes de Grégoire, Max Milo, 2009.



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  • SURRÉALISTES : RHABILLEZ-VOUS !


    Le hors-série de la revue 303 sur les poètes de l'école de Rochefort permet, à partir d'écrits de René-Guy CADOU et de Max JACOB, de reconstituer le dialogue qu'ils auraient pu avoir au sujet des Surréalistes :

    - Le rêve ne nous fait voir que le côté nocturne de l'homme.. [mais] il y a d'abord la clarté du jour, note CADOU.

    - La Poésie est un cri, [mais] c'est un cri habillé, poursuit JACOB.

    - Le quatorze juillet de la poésie c'était bien. Les surréalistes pouvaient être fiers de leurs armes. Dommage qu'ils aient transformé ça en une fête de la Fédération, qu'ils aient fait de la juste colère de tout un peuple - celui des poètes - une kermesse à bazars chinois et à loteries, conclut CADOU dans Usage Interne.


     

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  • Ramón GÓMEZ de la SERNA : SURPRIS par l'AUBE


    La nuit s'attarde longtemps dans l'usine du travailleur intellectuel... Mais l'aube vient jusque là et la confisque.

    Ramón GÓMEZ de la SERNA, L'Aube, à paraître chez André Dimanche.

     

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  • L'INSTINCT de GREGUERÍA


    Jacques ANCET publie une note sur l'Aube de Ramón GÓMEZ de la SERNA et en profite pour dépeindre les contours de la greguería, notion volatile.

    Le mot [greguería] a été trouvé en 1912 par Ramón pour qualifier, dit Valéry Larbaud, "ces notations d'images spontanées et d'états d'âme, puisées en plein courant psychique" ; il a l'avantage par son sens de cris confus, de clameurs, de "bavardage inarticulé", de "jacasserie", de "criaillerie" - on parle de la greguería des enfants qui sortent de l'école, de la greguería des perroquets dans la forêt, etc. - de suggérer à la fois le brouhaha des choses et les cris émis par une gorge humaine, donc de confondre le sujet et l'objet, l'intérieur et l'extérieur. Autrement dit, de donner à entendre au creuset du langage, la rumeur du monde dans la rumeur d'une âme.

     

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  • GÓMEZ de la SERNA : l'ANGOISSE de l'AUBE


    Comme les pages deviennent vides et profondément blanches dès qu'elles sentent l'aube ! Elles deviennent pâles de terreur car voilà qu'arrive ce qui dément leur mensonge, le mensonge selon lequel elles sont remplies mêmes quand elles sont blanches.

    Ramón GÓMEZ de la SERNA, trad. J.Ancet, à paraître chez André Dimanche.


     

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