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Littérature - Page 28

  • FLAUBERT et la BÊTISE (rediffusion de l'été)

     


    On trouve dans la correspondance de Gustave FLAUBERT une lettre dans laquelle il moque avec vigueur une dame qui rendait régulièrement visite à ses parents, proférant force inepties.

    Il avertit alors qu'il projette d'en collecter le flux pour en faire un livre recensant tous les possibles de la bêtise humaine.

    Bouvard et Pécuchet pointaient ainsi leur nez. Le petit Gustave avait dix ans.


     

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  • Un TRAIT PERSAN

     


    Littéralement "rose et vin", l'expression persane "gol-o mol" résume ce que le monde peut offrir de plus désirable. On apprécie que ce bouquet se présente ainsi à l'oeil, avec tant de rondeurs.


     

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  • Nicolas BOUVIER : l'USAGE de la LANGUE (rediffusion de l'été)


    Nicolas Bouvier a bâti sa vie littéraire sur l'écume d'un ancien voyage.

    Son écriture alliait la précision et l'humilité de l'entomologiste. Et en l'écoutant, on était saisi par cette rigueur, qu'il manifestait également à l'oral. Amplifiée encore à la fin de sa vie, par la fixité de son regard.


    Il semble que ce genre de perfection - qui n'est pas l'apanage des écrivains - émane d'une réceptivité au présent, d'une indéboulonnable attention à l'instant, même quand il n'est que l'écho fatigué d'une expérience lointaine.

    Nicolas Bouvier n'a pas raconté son périple: il en a relevé les traces, demeurées présentes, au moment de sa relation.


     

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  • JARRY FAIT l'ÂNE


    Alfred JARRY attribuait aux Chinois cette vision de la bicyclette :


    petit mulet que l'on conduit par les oreilles en le bourrant de coups de pieds.


     

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  • SECONDE CLASSE UBU


    Selon Alfred JARRY, qui y a souffert d'un déficit de taille et d'un excédent d'intelligence,

    les hôpitaux militaires sont les plus gais des bâtiments militaires, parce qu'il y a très peu d'uniformes dedans.


     

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  • Françoise ASCAL : FRAGMENTS pour la MORGUE


    Fragments de proses rêvant de souffle, vous êtes d'aimables petits morts sagement rangés sous votre chemise cartonnée. Je vous palpe, vous soupèse, vous dégraisse, vous maquille : toilette pour la morgue. Jamais le vent ne vous fera frémir. Et si la rage au coeur je vous malmène, aucune lettre pour me crever les yeux. Sans mots pourtant pas de salut. Le muet qui m'habite veut ma peau.

    Françoise ASCAL, À ciel ouvert, in N4728 n°16.

     

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  • JE N'AIME pas le ROMAN


    La gestion romanesque du je m'ennuie ; je n'ai jamais compris qu'on en fasse tant cas. Culte étroit et monotone d'une grammaire anecdotique de l'être !  Pour ma part, je préfère jouer à des je dangereux, suivre le premier ange qui passe, lui soutirer quelque vertige, aller avec lui jusqu'au bout de mes mots et lorsqu'il m'est enfin poussé des ailes, revenir du plus loin de moi-même, revenir de toutes parts, comme si les choses se retournaient en moi vers leur axe théâtral, comme si, à travers moi, l'univers se penchait sur lui-même pour susurrer la chanson vraie de cet boucle folle dont il s'émut un jour.


    Christian MONGINOT, Le Livre de la stupeur et du vertige, Poésie-Première n° 44.



     

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  • LIVRE de COMPTES


    Poésie-Première n° 44 publie des fragments de Christian MONGINOT, extraits du Livre de la Stupeur et du Vertige, dont celui-ci :


    Il est des phrases trop coûteuses pour nous. Lorsque nous les avons écrites, notre compte poétique se trouve largement à découvert. Mais n'est-ce pas le propre du poète que de vivre ainsi, très au-dessus de ses moyens, d'écrire sans compter, de prélever sur un corps insolvable d'imaginaires fortunes ?


    Après tout, comme le comptable ou le banquier, le poète se livre à des jeux d'écritures...


     

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