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Littérature - Page 25

  • Jérôme PEIGNOT : ce que FAIT la POLICE

     

     

    Jérome PEIGNOT est un des grands spécialistes du texte imprimé. Il faut dire qu'il est tombé très jeune dans la marmite en plomb remplie d'encre. Voici par exemple une composition de son père Rémy évoquant l'univers :

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    Dans Typocédaire, Jérome PEIGNOT présente les polices à la disposition des imprimeurs et en commente... le caractère :

    MISTRAL  Moins dans le vent qu'il n'y paraît
    DOMINO  Rien de tel pour coucher une pensée noir sur blanc
    PARK AVENUE  Témoigne de l'adresse de son dessinateur
    NEPTUNE  Dieu des flots d'encre
    NEON  Parfait pour entuber
    ASCOT  Il est toujours dans la course
    VENUS  Belle dans tous ses corps ?

    Jérome PEIGNOT, Typocédaire, L'Equerre, 1981.

     

     

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  • La FRANGIPANE de PROUST

    Janvier, c'est frangipane :

     

    ... je remarquai alors sur les fleurs de petites places plus blondes sous lesquelles je me figurai que devait être cachée cette odeur, comme, sous les parties gratinées, le goût d'une frangipane ou, sous leurs taches de rousseur, celui des joues de Mlle Vinteuil.

    Marcel PROUST, Du côté de chez Swann, 1913.

    Voilà une frangipane qui aurait pu être couronnée d'une belle postérité.

     

     

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  • Pierre ÉTAIX : TANT qu'on a la SANTÉ !

     

     

    Bien cher Docteur,

    Comme vous me l'avez demandé avant mon départ en convalescence, je suis heureux de vous donner d'excellentes nouvelles de ma santé.

    En effet, il n'aura pas fallu plus d'un mois pour que votre traitement agisse de façon spectaculaire. Bien sûr, j'ai attendu pour vous écrire d'avoir la certitude que les violentes douleurs qui me terrassaient aient définitivement disparu.

    Je tiens, mon cher Docteur, à vous exprimer toute me profonde reconnaissance et, si vous permettez, mon amitié. Grâce à vous, ce n'est pas cette fois encore que la mort viendra me surpr




    Pierre ÉTAIX, La grosse tête, livret accompagnant L'intégrale de 5 DVD, Arte Éditions.

     

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    Soyez malins : faites-le vous offrir !

     

     

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  • NIETZSCHE : je PANSE, donc...

     

     

     

    Pour pouvoir pratiquer la lecture comme un art, une chose avant toute autre est nécessaire, que l'on a parfaitement oubliée de nos jours, une chose qui nous demanderait presque d'être de la race bovine, et certainement pas un homme moderne, je veux dire : savoir ruminer.

     

    Friedrich NIETZSCHE, Généalogie de la morale.

     

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  • SAINT-POL ROUX : QUÊTE DIVINE


    ... on est un vieillard sitôt que, conscience prise de soi, on peut délibérer des êtres et des choses. Savoir, synonyme de vieillir. Lente chez le profane, l'expérience se hâte chez le poète ; il s'agit de cette expérience que le profane n'acquiert qu'à force d'ans, mais que la divination, cette avant-garde de l'âge, offre copieusement au poète dès son aurore même.



    Saint-Pol ROUX, Les Chemins de ma vie, in Les Reposoirs de la procession.


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  • Où RÉSIDA Jacques RÉDA

     

    "Sur du vent" s'en va souffler un peu sur la Bourgogne.

    Justement, Jacques RÉDA s'en revient, avec ces quelques lignes :

     

    Beaucoup de maisons dans les abords tombent en ruine. Mais des granges qu'on verrouille encore et cinq ou six poules qui rôdent annoncent un peuplement. Jadis des rideaux de perles de bois dansaient devant les portes ; les mêmes en plastique jaune et vert remuent un peu plus loin, en haut des escaliers épais sur les caves à tonneaux profondes d'une ou deux marches. Avec de part et d'autre l'église, le café, la mairie, le terre-plein qui fait centre semble exagéré et désert. Mais lorsque vient à le traverser un vieux à ceinture de flanelle, on voit en même temps s'éveiller au fond de cet abandon les signes d'une existence un peu négligente mais tranquille : des pots de fleurs et des volets repeints, un petit luxe agressif d'asphalte ou de ferronnerie, même quelques enfants.

    Les Ruines de Paris, Poésie / Gallimard, 1977.

     

     

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  • Christian CHARRIERE : la FORET d'ISCAMBE... OUI !

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    Impossible de remettre la main sur ce livre ! (peut-être celui à qui je l'ai prêté lira ces lignes et voudra bien me le rendre...)

    Donc, de mémoire : il est question dans ce roman d'anticipation d'une traversée à pied de la France, dévastée par quelque catastrophe, sur le tracé d'une ancienne autoroute, au cours de laquelle les deux héros voient dans les stations-services abandonnées les vestiges des cultes voués à des divinités disparues : outre la déesse protectrice Shell (avec une coquille pour attribut) et le grand dieu Total, ils croient reconnaître en BP - arborant les sinistres couleurs vert et jaune - un dieu facétieux, voire malfaisant, qu'ils désigneront bien vite sous le nom de Brûleur de Poux.

    Plus inspirés, ils auraient choisi Bayou Pollué...
    ... ou Béance Pétrolière.

     

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  • LOUISIANE, QUE VOIS-TU VENIR ?

    C'est de la Louisiane qu'ils [les Espagnols] tirent les bois propres à la construction.

    Louis-Narcisse BAUDRY Des LOZIERES,
    Voyage a la Louisiane et sur le continent de L'Amérique septentrionale, fait dans les années 1794 à 1798.

    Deux cents ans plus tard, ce bois n'est plus propre à rien...

     

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