"Sur du vent" s'en va souffler un peu sur la Bourgogne.
Justement, Jacques RÉDA s'en revient, avec ces quelques lignes :
Beaucoup de maisons dans les abords tombent en ruine. Mais des granges qu'on verrouille encore et cinq ou six poules qui rôdent annoncent un peuplement. Jadis des rideaux de perles de bois dansaient devant les portes ; les mêmes en plastique jaune et vert remuent un peu plus loin, en haut des escaliers épais sur les caves à tonneaux profondes d'une ou deux marches. Avec de part et d'autre l'église, le café, la mairie, le terre-plein qui fait centre semble exagéré et désert. Mais lorsque vient à le traverser un vieux à ceinture de flanelle, on voit en même temps s'éveiller au fond de cet abandon les signes d'une existence un peu négligente mais tranquille : des pots de fleurs et des volets repeints, un petit luxe agressif d'asphalte ou de ferronnerie, même quelques enfants.
Les Ruines de Paris, Poésie / Gallimard, 1977.
Commentaires
Dans le réséda ?...