mensonge des ventes
arrogance des soirées
et l'école rassurante
le privé fait grande illusion
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mensonge des ventes
arrogance des soirées
et l'école rassurante
le privé fait grande illusion
papier de verre
des temps modernes
au petit feu de l'école
la poésie en cendres
Fête de l'école -
On s'isole pour fumer
derrière la grille
Dans Parcours immobiles (le Dé Bleu, 1995), Georges JEAN évoque
L'ÉCOLE d'AUTREFOIS
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Le maître gardait le temps
Dans sa grosse montre rousse.
Nos talons sur le plancher
Faisaient un bruit de forêts ;
Nos plumes grattaient, grattaient
La neige de nos cahiers.
Et parfois une autre vie
Déroulait ses sortilèges
Quand on tombait dans le piège
Tendu par les poésies.
On sait plus tard qu'adulte, le temps et l'obscurité restent à nos talons, mais que, par chance, les sortilèges aussi demeurent.
La Fédération des Conseils de Parents d'Élèves, pour mieux pointer la carence d'enseignants dans certains établissements, a décidé d'ouvrir sur son site un espace où mentionner les classes concernées.
Son nom ? OUYAPACOURS.
Par mimétisme, Météo France songerait à noircir ses cartes de l'inscription LAOUSKIPLEU, et les Pages Jaunes envisagent d'afficher le nom de KIKIRÉPON...
Les poèmes pourront-ils encore pénétrer dans les écoles, lorsqu'on les aura toutes équipées de portiques de sécurité ?
Dans le numéro 191/192 d'Action Poétique, Nathalie QUINTANE propose (illustrations finement gribouillées à l'appui) de résoudre le problème de la faible audience du poète:
"Mettre « roman » sur la couverture des romans
mais aussi
mettre « roman » sur la couverture des autres livres (pour brouiller les pistes),
assigner un poète à résidence dans chaque école, collège, lycée, pour que les élèves aient moins envie de brûler des voitures."
Etc.