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Littérature - Page 33

  • A FOND la GOMME

    Louis SAVARY, dans un aphorisme:

    Il faut moins de courage
    pour l'écrire
    que pour gommer
    le mot qu'on a écrit.


    ... ou comment, tout en prétendant le contraire, par sa poésie, se retenir de faire l'intéressant!


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  • L'ART d'ETRE EMU

    Paul VALERY, en préface d'un ouvrage confidentiel de 1924, présentant 1000 ans de poésie japonaise:

    "Les poètes de l’Extrême-Orient semblent passés maîtres dans l’art de réduire à son essence le plaisir infini d’être ému."

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  • IL n'y a QU'à ECRIRE

    "Enfants, nous étions peintre, modeleur, botaniste, sculpteur, architecte, chasseur, explorateur. De tout cela qu’est-il devenu?
    Il y a cependant un moyen, au centre même de la maturité, de retrouver ces possibilités perdues. [...] Ce moyen, c’est la littérature.
    Il n’y a qu’à écrire l’œuvre peinte ; il n’y a qu’à écrire la statue.
    La plume à la main - si seulement nous voulons être sincères - nous retrouvons tous les pouvoirs de la jeunesse, nous revivons ces pouvoirs comme ils étaient, dans leur naïve confiance, avec leurs joies rapides, schématiques, sûrs. Par le biais de l’imagination littéraire, tous les arts sont nôtres."

    Gaston BACHELARD, joignant le geste à la parole (la beauté du geste au vin de la parole), a ainsi bâti son oeuvre, convoquant les quatre Eléments, les Arts, les Philosophes, au service d'une pensée simple et gratifiante, comme un carré de courgettes.

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  • La CHOUETTE et le MARIN

    Selon Georges HENEIN, "écrire est une façon de veiller.
    De veiller sur soi et de veiller tout court. A rêves déployés.
    Une chance de rester pur. Ou moins impur".

    Le retrait et l'acuité de la chouette.

    Puis, la poésie "est vouée à la recherche inquiète et incessante de l'autre lieu, elle ne peut choisir pour halte ni pour demeure le centre de gravité d'un monde pareil à un énorme chantier."

    L'exaltation de la terre inconnue, et le mépris de celle que déjà l'on travaille.


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  • ALLITERA...SION

    Dans son Journal, en 1936, Julien GREEN notait:

    "Jamais un poète d'Israël n'a résisté au plaisir de l'allitération; c'est pour lui une façon souveraine de traduire la colère, l'indignation, la joie ou la frayeur; d'une certaine manière, on pourrait dire que l'allitération est sa langue. Avec une virtuosité dont les meilleures traductions françaises ne peuvent donner une idée, il multiplie les sifflantes et met en jeu le registre grandiose des gutturales. C'est le souffle vigoureux de l'éternel qui passe dans cette langue..."

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  • MANIFESTE

    A l'heure où se vend aux enchères le Manifeste Surréaliste de Breton, on peut s'amuser - mais non pour en tirer profit - à rédiger un Manifeste SUR DU VENT:

    Pas de dogme stylistique
    Pas de tic vestimentaire (ni de fume-cigarettes!)
    Pas une dégoulinure de désespoir (mais pas d'espérance béate!)
    Pas de jargon mystique
    Droit imprescriptible à la Fantaisie
    Pas une larme sans sa réplique de pirouette
    Incessibilité des dettes à l'égard de la sincérité
    Discrétion dans l'érudition
    Plaisir à dire l'ordinaire

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  • SEMPE et l'INFINI

    Noël approche, et SEMPE publie un nouvel album.

    Sur l'un des dessins qu'il contient, on voit un mathématicien, minuscule devant l'immensité de tableaux sur lesquels il a tracé à la craie des calculs et des formules qu'on devine très complexes.
    En un recoin de son immense bureau, aménagé en kitchenette, il se fait cuire un oeuf.

    SEMPE recourt à une bonne vieille technique de la poésie extrême-orientale.

    Il fait voisiner l'infini et le minuscule, l'éternel et l'éphémère, le grand et le mesquin, l'esprit et l'estomac.

    D'un côté, la science et l'intelligence, et l'espoir qu'elles font naître quand on les mettra en application pratique.
    De l'autre, la craie, la faim, et l'oeuf au plat.

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  • La LITTERATURE EST UN PLAT...

    On trouve dans la correspondance de Gustave FLAUBERT une lettre dans laquelle il moque avec vigueur une dame qui rendait régulièrement visite à ses parents, proférant force inepties.

    Il avertit alors qu'il projette d'en collecter le flux pour en faire un livre recensant tous les possibles de la bêtise humaine.

    Bouvard et Pécuchet pointaient ainsi leur nez. Le petit Gustave avait dix ans.

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