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Littérature - Page 33

  • A QUOI ça SERT?



    Le poème souvent déroute, en ce qu'il met en jeu du langage non utilitaire.

    Ce n'est pas un roman qui raconte, un mode d'emploi qui sert, une information qui renseigne, une publicité qui vend.
    C'est un texte qui ne dit ni qui est l'assassin, ni comment insérer le sac dans l'aspirateur, ni comment va le monde, ni
    comment nos cheveux repousseront!

    Il dit tout-court.
    Il dit sans-rien-ajouter-derrière.

    Et c'est ainsi que s'effraie le lecteur.

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  • DANS mes BRAS!



    C'est Gérard MACE, qui note:

    "Prendre une forme: c'est précisément ce que promet le nom de Morphée, qui nous emporte dans ses bras tous les soirs et nous dépose en douceur sur la rive d'un autre jour".


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  • VIDE SACRE



    Selon une tradition juive, une Bible devient inapte à être lue, dès que deux lettres se touchent.

    C'est donc le blanc, l'espace, qui donne son prix au Livre.


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  • LEVINAS MOUCHE St PAUL



    Dans une épître aux Corinthiens, St Paul allume la première mèche d'un des fondements de ce qui allait devenir l'anti-sémitisme: "la lettre tue, l'Esprit vivifie".

    Le Juif devenait tatillon, obsédé de la forme du texte, et myope quant à sa signification. Tandis que le Nouveau Testament libérait l'Esprit.

    Mais les deux conceptions retrouvaient sous la plume d'E.LEVINAS le chemin de l'alliance: "la lettre est l'aile repliée de l'Esprit".

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  • TOUT EST dans la MINE



    "Le Juif est celui qui lit un crayon à la main" (George STEINER).

    Encore chauds des commémorations récentes de mai 68, nous pourrions regretter que personne ne songe à clamer "nous sommes tous des lecteurs un crayon à la main!".


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  • A FOND la GOMME

    Louis SAVARY, dans un aphorisme:

    Il faut moins de courage
    pour l'écrire
    que pour gommer
    le mot qu'on a écrit.


    ... ou comment, tout en prétendant le contraire, par sa poésie, se retenir de faire l'intéressant!


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  • L'ART d'ETRE EMU

    Paul VALERY, en préface d'un ouvrage confidentiel de 1924, présentant 1000 ans de poésie japonaise:

    "Les poètes de l’Extrême-Orient semblent passés maîtres dans l’art de réduire à son essence le plaisir infini d’être ému."

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  • IL n'y a QU'à ECRIRE

    "Enfants, nous étions peintre, modeleur, botaniste, sculpteur, architecte, chasseur, explorateur. De tout cela qu’est-il devenu?
    Il y a cependant un moyen, au centre même de la maturité, de retrouver ces possibilités perdues. [...] Ce moyen, c’est la littérature.
    Il n’y a qu’à écrire l’œuvre peinte ; il n’y a qu’à écrire la statue.
    La plume à la main - si seulement nous voulons être sincères - nous retrouvons tous les pouvoirs de la jeunesse, nous revivons ces pouvoirs comme ils étaient, dans leur naïve confiance, avec leurs joies rapides, schématiques, sûrs. Par le biais de l’imagination littéraire, tous les arts sont nôtres."

    Gaston BACHELARD, joignant le geste à la parole (la beauté du geste au vin de la parole), a ainsi bâti son oeuvre, convoquant les quatre Eléments, les Arts, les Philosophes, au service d'une pensée simple et gratifiante, comme un carré de courgettes.

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