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Littérature - Page 13

  • Lorand GASPAR : PAS LE BOUT

    roue,charrette,

     

    J'ai huit ans et il me semble que toute la population du pays, hommes, femmes, enfants, vieillards est sur les routes. Des enfants surtout, des enfants dont personne n'écoute les questions, qu'on bouscule et qui ont des grands yeux ahuris, vides de fatigue et de faim. Des femmes enceintes avec des nourrissons sur les bras, en marche ou assises, éreintées, hagardes. Des coups de fusils, des salves de mitraillettes, des explosions dans la nuit, sur les visages, la lumière inquiète d'un incendie. Ces routes n'ont pas l'air d'avoir de fin, d'aboutir quelque part. Ces colonnes de gens, de charrettes en désordre, je n'en vois pas le bout.

    Lorand GASPAR, Égée Judée, Poésie-Gallimard,1980.

     

     

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  • Lorand GASPAR : la FARCE des ÉTOILES

    ampoules,étoiles,

     

    Un jour, sans transition, son regard accroché par les étoiles encore pâles : "Tu me dis que ce sont des boules de feu très loin de nous, comme ça, lâchées dans le ciel. Tu te moques de qui ? Allah n'est pas un farceur, il a bien trouvé le moyen de les attacher quelque part."

     

    Lorand GASPAR, Égée Judée, Poésie-Gallimard,1980.

     

     

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  • Julio CORTAZAR et le RÊVE

    couple,

     

    Ils avaient dormi tête contre tête et là, malgré ce voisinage physique, malgré cette coïncidence presque totale des attitudes, des positions, des souffles, la même chambre, le même oreiller, la même obscurité, le même tic-tac, les mêmes stimulants de la rue et de la ville, les mêmes radiations magnétiques, la même marque de café, la même conjonction planétaire, la même nuit pour tous les deux étroitement embrassés, ils avaient fait des rêves différents, ils avaient vécu des aventures différentes, l'un avait souri pendant que l'autre fuyait épouvantée, l'un avait repassé un examen d'algèbre pendant que l'autre arrivait dans une ville de pierres blanches.

     

    Julio CORTAZAR, Marelle, Trad. Laure Guille-Bataillon, Gallimard 1966.

     

     

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  • Julio CORTAZAR et la CIRCULATION

    voiture,coccinelle,

     

    Selon les dires, le vieux avait glissé, l'auto avait brûlé le feu rouge, le vieux avait voulu se suicider, tout allait de plus en plus mal à Paris, la circulation devenait monstrueuse, ce n'était pas la faute du vieux, les freins de l'auto ne marchaient pas, le vieux était d'une imprudence folle, la vie était de plus en plus chère, il y avait trop d'étrangers qui ne comprenaient rien aux règlements de la circulation et qui prenaient le travail des Français.

     

    Julio CORTAZAR, Marelle, Trad. Laure Guille-Bataillon, Gallimard 1966.

     

     

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  • DIEU AUSSI

    IMG_1747.jpg

     

    Venez et contemplez les hauts faits de Dieu ! Merveilleuse est son action sur les fils de l’homme. Il change la mer en terre ferme, à travers le fleuve on marche à pied sec ; dès lors nous mîmes notre joie en lui. Il règne éternellement dans sa force, ses regards observent les nations : que les rebelles ne portent pas le front haut !

     

    PSAUME 66, versets 5-7.

     

    ... et si possible un Front moins haut qu'au 1er tour !

     

     

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  • Roy LEWIS GÉNÉRALISTE

    homme,évolution,

     

    Nous étions arboricoles, et nous voici des animaux de plaine ; végétariens, et nous voici carnivores, sans avoir ni les dents ni les jambes pour cela. Mais justement, je crois que notre force viendra de ce que nous ne sommes pas des spécialistes. Faudrait-il nous remettre à quatre pattes et nous faire pousser des canines ? Ce serait rétrograde. Les lions et les loups savent chasser. Mais quoi d'autre ? Rien du tout.

     

    Roy LEWIS, Pourquoi j'ai mangé mon père, 1960 et 1990 pour la traduction française de Vercors et Rita Barisse pour Actes Suds.

     

     

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  • GHOSTOPOLIS : un BON CONSEIL

    ghostopolis,doug tennnapel,lire,livres,

    ... lire par exemple Ghostopolis, de Doug TenNapel, Milady 2011.

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  • POUR SE DÉGOURDIR LES JAMBES : LA TORAH

    tav,torah,pied,jambe,habitude,

     

    Pourquoi le pied avant de la lettre Tav [ת] est-il brisé ? Pour t'enseigner que celui qui demande à étudier la Torah doit se briser les jambes* pour mieux s'y consacrer et se tenir plus bas que toutes les autres créatures.

     

    * Jeu de mots entre jambe et habitude qui se disent de la même façon en hébreu (réguel).

     

    Rabbi AKKIVA, Le livre des lettres, Trad. et note de Yeshaya DALSACE.

     

     

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