Il y avait ce mouvement, de naître. Sans réfléchir. La tête la première.
Franck André JAMME, Encore une attaque silencieuse, Éditions Unes, 1999
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Il y avait ce mouvement, de naître. Sans réfléchir. La tête la première.
Franck André JAMME, Encore une attaque silencieuse, Éditions Unes, 1999
vérité
figée
vivant
en mouvement
vers le vrai
Je peux respirer, nul n'a plaqué mes mains sur un mur de briques ni mes épaules sur le macadam
ma gorge encore peut happer l'air en échange de mes voyelles et toutes leurs couleurs échappées
Elles sont tout l'espace nécessaire à la libération du mouvement, délivré de tous ses carcans
Quelques mots désorientés
auxquels accorder foi
et se déclenchera le mouvement exact
de serrurerie
En poche le sauf-conduit
on me laissera passer
écouler le libre flot de mes pas
traverser les joncs
où se purifie le sang
Un porteur d'eau
invisible immensément
en versera ce qu'il faut
pour assouplir la terre
jusque dans les réminiscences de ma chair
d'une pichenette
un mouvement
perpétuel
force des choses
musique
où dansent les sphères
Avec les mots on marque le mouvement. Avec les images on le fixe.
Louis SCUTENAIRE, in Ici on parle flamand et français, Le castor astral, 2005.
Le sens du poème n'est pas dans ce qu'il contient, mais dans le mouvement qui le porte à dire ce qu'il contient et prend la forme de ce qu'il contient.
Roger MUNIER, La chose et le nom, Fata Morgana, 2001.
La vie prend sa leçon
du mouvement de ce qui ne vit pas :
des constances de l'eau,
des décisions du vent,
des rythmes muets d'une pierre.
La vie prend sa leçon
des mouvements plus assurés qu'elle.
Roberto JUARROZ, Poésie verticale, Trad. R. Munier, Points Poésie Fayard, 1989.