Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Littérature - Page 17

  • Nicolas BOUVIER : l'AUTRE FAÇON de MARQUER un BUT

    En fin d'après-midi, les radios prises dans la journée sont passées dans un vétuste épidiascope et projetées sur un drap pour notre édification. Poumons mités, bronches d'étoupe, échines mangées d'ostéoporose. Nous étions tous là à jouir du spectacle, à voir défiler fressures et anatomie ravagées avec des "oh !" et des "ahh !" des "chut !", excités et rigolards comme au cinéma. Nous sommes loin du centre et les distractions ne sont pas si nombreuses. Quand sont apparues mes vraies pompes à air de riche, à peine ombrées et entamées, ça a presque été l'ovation. Comme si j'avais marqué un but en solitaire. Tous ces souffreteux se réjouissaient en somme de me voir si bien équipé pour leur survivre.

     

    Nicolas BOUVIER, Le poisson-scorpion, 1982, Gallimard.

    nicolas bouvier,but,poumons,

    Nicolas BOUVIER, un attaquant Suisse que les Bleus devront surveiller...

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La MAIN d'ITO NAGA

    IMG_1507.jpg

    Je sais qu'en japonais "plagiat" se dit "deuxième infusion" (niban senji), que "ce geste m'a échappé" se dit "les alentours de ma main sont devenus fous" (te moto ga kurutta), qu'on décrit un importun comme "une bosse au-dessus de l'oeil", que ces images sont étrangement parlantes.

     

    Ito NAGA, Je sais, Cheyne, 2006.

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 3 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • SANTÉ !

    Excusez ma pauvre sœur, elle voit le monde par le trou d'une bouteille.

     

    Honoré de BALZAC, Les Petits bourgeois,1850.

    bouteilles,

    Et comment faire autrement aujourd'hui ?

    (installation au prieuré de Vivoin, mars 2012)  

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • NOËL VU des STUDIOS HARCOURT (2/2)

    Réduites à un visage, à des épaules, à des cheveux, les actrices témoignent aussi de la vertueuse irréalité de leur sexe - en quoi elles sont à la ville manifestement des anges, après avoir été sur scène des amantes, des mères, des garces et des soubrettes.

     

    Roland BARTHES, Mythologies (L'acteur d'Harcourt), Seuil, 1957.

     

    magali noël,harcourt,roland barthes,
    Magali NOËL.

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 4 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • NOËL VU des STUDIOS HARCOURT (1/2)

    Marcher est peut-être - mythologiquement - le geste le plus trivial, donc le plus humain. Tout rêve, toute image idéale, toute promotion sociale suppriment d'abord les jambes, que ce soit par le portrait ou par l'auto.

     

    Roland BARTHES, Mythologies (L'acteur d'Harcourt), Seuil, 1957.

     

    harcourt,noël noël,roland barthes,
    (Joyeux) Noël Noël.

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • STAR ACADEMIGREC

     

    La Star Academy


    Par la magie d'un "y", la Star Academy nous signale qu'elle n'est pas une académie poussiéreuse, mais une école d'un genre nouveau, où les vocables anglo-américains s'emploient sans traduction. La même lettre se retrouve d'ailleurs dans l'identité des participants qui se nomment Grégory plutôt que Grégoire, Jérémy plutôt que Jérémie, comme si le prénom choisi par leurs parents, vingt ans plus tôt, portait déjà une aspiration vers la Starac et son pays merveilleux.


    Benoît DUTEURTRE
    Nouvelles mythologies, sous la direction de Jérôme GARCIN, Seuil, 2007. 

     

    y,tomi ungerer,
    Yllustration yssue de l'Abécédaire de Tomi UNGERER

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 4 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Roland BARTHES : SIGNES ou SINGES ?...

    J'en viens alors à me demander si la belle et touchante iconographie de l'abbé Pierre n'est pas un alibi dont une partie de la nation s'autorise, une fois de plus pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice.

     

    Roland BARTHES, Mythologies, Seuil, 1957.

    abbé pierre,roland barthes,

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Ça DÉCOLLE VRAIMENT PAS

    Le blanc cottage était assis au fond d'une petite vallée fermée de montagnes suffisamment hautes ; il était comme emmailloté d'arbustes qui répandaient une tapisserie de fleurs sur les murs.

     

    Charles BAUDELAIRE., Les paradis artificiels, 1860.

     

    charles baudelaire,tapisserie,fleurs,murs,

    Ce Charles Baudelaire devait être soit poète, soit opiomane
    pour voir des blancs cottages emmaillotés partout...

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent