Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

gabriel garcia marquez

  • Gabriel GARCIA MARQUEZ et la BEAUTÉ

    feuille,écrire,papier

     

    ... il se sentit pauvre et minuscule dans le fracas sismiques des applaudissements qu'il approuvait dans l'ombre en pensant madre mía Bendicion Alvarado ça c'est un défilé, ce n'est pas comme ces parades minables qu'ils m'organisent ici, il se sentit diminué et seul, oppressé par la somnolence les moustiques les colonnes barbouillées d'or le velours fané de la loge d'honneur, merde alors, comment est-il possible que cet Indien puisse écrire une chose aussi belle avec la main qui lui sert à se torcher le cul, se disait-il, si excité par la révélation de la beauté écrite qu'il traînait ses grandes pattes d'éléphants captifs au rythme des coups martiaux des timbaliers, ...

     

    Gabriel GARCIA MARQUEZ, L'automne du Patriarche, trad. Cl. Coufon, Grasset, 1976

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La PESTE selon Gabriel GARCIA MARQUEZ

    goudron,marquage,

     

    ... passait des heures sans dormir dans son hamac à se demander comment nom d'un bordel vais-je me dépatouiller pour échapper au nouvel ambassadeur Fisher qui m'a proposé de dénoncer l'existence d'un fléau de fièvre jaune pour justifier un débarquement de marines conformément à notre traité d'assistance mutuelle et cela durant toutes les années qui seront nécessaires pour revivifier la patrie moribonde, et il avait aussitôt répliqué pas de conneries, fasciné par cette évidence qu'il était en train de vivre à nouveau aux origines de son régime quand il avait eu recours au même procédé pour disposer des pouvoirs d'exception de la loi martiale devant une grave menace de soulèvement populaire, il avait décrété l'état de peste, on avait planté le drapeau jaune sur le mât du phare, on avait fermé le port, supprimé les dimanches, interdit de pleurer les morts en public et de jouer des airs à leur mémoire, ...

     

    Gabriel GARCIA MARQUEZ, L'automne du Patriarche, trad. Cl. Coufon, Grasset, 1976

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • C'EST CITÉ de Gabriel GARCÍA MÁRQUEZ

    On l'avait installé là en pensant peut-être que c'était la place d'honneur, et les invités le bousculaient, le confondaient avec quelqu'un d'autre, le déplaçaient à droite, à gauche, pour ne pas qu'il gêne, et lui, remuait sa tête neigeuse de tous côtés avec cette expression errrante des aveugles de fraîche date, répondant à des questions qui ne lui étaient pas destinées ou à de brefs saluts qu'on ne lui adressait pas, heureux dans son enclos d'oubli, avec sa chemise comme cartonnée par l'amidon et la canne de gaïac qu'on lui avait achetée pour l'occasion.

     

    Gabriel GARCÍA MÁRQUEZ, Chronique d'une mort annoncée, Grasset, 1981, trad. Claude Couffon. 

     

    taupe,

    Moule d'une empreinte de taupe, photographié par un appareil
    devenu myope (et avec quel à propos !).

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent