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COMPRENDRE selon Jorge Luis BORGES

J'ai vu une Roue très haute qui n'était pas devant mes yeux, ni derrière moi ni à mes côtés, mais partout à la fois. Cette Roue était faite d'eau et aussi de feu et elle était, bien qu'on en distinguât le bord, infinie. Entremêlées, la constituaient toutes les choses qui seront, qui sont et qui furent. J'étais un fil dans cette trame totale, et Pedro de Alvarado, qui me tortura, en était un autre. Là résidaient les causes et les effets et il me suffisait de voir la Roue pour tout comprendre, sans fin. Ô joie de comprendre, plus grande que celle d'imaginer ou de sentir ! Je vis l'univers et je vis les desseins intimes de l'univers.

 

Jorge Luis BORGES, L'aleph, Trad. Roger Caillois, Gallimard, 1967.

roue,

Le problème, en ces jours de rentrée, sera de ne pas se laisser écraser par la pire de toutes : la roue tine.

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