précise partout
la présence
de la saison
qui consume
le temps
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
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précise partout
la présence
de la saison
qui consume
le temps
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
doubles-croches
du pinson
l'air étrillé
terre griffée
papiers
pliés dans le mur
messages
embouteillés
livrés à l'infini
...
Non, je ne veux pas toute ma vie acheter et vendre,
je veux vivre en aventurier, en vagabond, aux frais des marchands,
je veux que la réalité m'apparaisse comme un rêve et vivre dans un monde de visions.
...
Blaise CENDRARS, La légende de Novgorode, Fata Morgana, 1997
refuge
bas-côté
refus du jeu
sur la touche
agenouillement
comme prosternation
et lotus
ou la sieste
les pieds déplantés
au moment
où la mer
m'emportera
les rivages
engloutis
se mêleront
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
D'une page de "Bereshit rabba"
Le vacarme de trois choses
va de par le monde au-dessus des océans et des neiges
terres de sécheresse et rizières :
et nulle membrane de l'ouïe
ne le capture, le vacarme de trois choses.
Le vacarme du soleil qui va de par le ciel,
le vacarme de la pluie
quand le vent la détache des nuages
et le vacarme de l'âme
d'un corps qui la crache.
Erri DE LUCA, Œuvre sur l'eau, trad. Danièle Valin, Poésie Seghers, 2002