jardins
les nuits
les vrais châteaux
d'Espagne
plus beaux que des jours
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jardins
les nuits
les vrais châteaux
d'Espagne
plus beaux que des jours
mon ombre
écrasée de zénith
infime
démembrée
...
La chaleur se plie dans la chaleur
qui la précède,
finit en feu
les bêtes auxquelles l'on propose
des noms du bout des doigts
s'attachent à un nom méconnu
qui les cache entièrement.
Elles se désintéressent de nous
et vont vers leur dehors.
...
Israël ELIRAZ, Petit carnet du Levant, Trad. L. Schuman, José Corti, 2001
espagnolade
heure légère
air éventé
par la fenêtre entrebâillée
du balcon
C'est une loi cosmographique, me disais-je, à laquelle notre cœur obéit, que nous ne voyions que la moitié des choses, mais c'est ce fond d'ignorance qui leur permet de briller et de s'animer.
Georges LIMBOUR, Soleil bas, Poésie Gallimard, 1972
Moi, j'aurais mis "voyons"... non ?
dans la rue
défilé de fifres
prises à la hussarde
les flûtes
des sandwiches
Paysages recherchés
Je ne sais pas, quand les premières neiges molles tombent, où ils vont ; j'ai l'impression qu'ils se retirent et cèdent la place à cette couleur qui étouffe le monde, qu'ils patientent sous les toits des églises, dans des granges, ou au fond d'un de ces villages d'une vieille, d'une très vieille avant-guerre
Jean-Pascal DUBOST, Des lieux sûrs, Tarabuste, 1998
Toi
Une parole suffit et m'arrache des cris,
tu me toucheras, vite le sang sortira,
tu me regarderas, aussitôt je serai aveugle.
Tu es angoisse, piège, bagarre
dès que tu respires.
Si je me retranche
dans l'hiver, les années,
sur mon coeur je compte les coups d'un moineau affolé
qui tape contre les vitres pour sortir à ta rencontre.
Erri DE LUCA, Œuvre sur l'eau, trad. Danièle Valin, Poésie Seghers, 2002