volant
portés par le ciel
d'une main aimante
deux plumes
longues
drôles d'oiseaux
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
volant
portés par le ciel
d'une main aimante
deux plumes
longues
drôles d'oiseaux
Ce soir
ce qui reste
du soleil
ne me concerne plus
je me contente
et tout le corps ancien
d'une brûlure.
Claude ESTEBAN, Étranger devant la porte I Variations, Léo Scheer, 2001
prisonnier
des messages
à délivrer
pour d'autres
le sort de l'ange
céphalée
au goût de pierre
loin des courbes
de déesse
des héros triomphants
Pas même eu le temps de me tenir parmi les prés,
ni de m'offrir pleinement à la tendre écume,
et te voici déjà, vent mauvais.
Charles REZNIKOFF, Poèmes (1920), trad. E.Antonnikov et J.Silberstein, Héros-Limite
Ex 20
Toujours ces idoles
Quatre générations
peut-être
s'y briseront
ou mille s'illumineront
abreuvées de ces paroles
d'or
tombant sur ce désert
désargenté
Il faudra sacrifier le métal aussi
du glaive
qui taille les pierres
qui guigne la chair
Ces années gaspillées, comme si j'étais immortel,
ces nuits passées à parler
mots flamboyants, parfois, comme lucioles dans le noir -
scintillant, s'éteignant et pour finir, plus de lumière.
Charles REZNIKOFF, Poèmes (1920), trad. E.Antonnikov et J.Silberstein, Héros-Limite
l'ouest
l'or
ruée
vers le Pacifique
loin de la paix