Les livres et les sources
Celui qui, sourd au monde
S'enivre de connaissances
En voyant dans les pages
Passer le rire, les rives
De ses premiers amis ruisseaux,
Si vifs qu'il y rafraîchit ses doigts,
Il retrouve lorsqu'il met la tête dans les fougères
La source des livres ;
Et les lettres grisonnantes des eaux de fontaine
Et les gouttes qui font la pluie calme dans les livres
Lui sont le même repos
Mouillé d'enfance du monde
Et sa tête, même fatiguée, ne logera pas fatigue
Armand ROBIN, Le cycle du pays natal, La part commune, 2000