ovale
et jaune
du visage
les yeux noirs
et bridés
la forme d'une cité
interdite
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ovale
et jaune
du visage
les yeux noirs
et bridés
la forme d'une cité
interdite
Comme au milieu de la figure, les mauvaises humeurs se voient, péninsule au devant de la tempête
et la colère pointe, s'insinue en courants chauds et passe le cap rugissant où naufrage toute maîtrise
D'un souffle du nez, l'autre est rejeté, expulsée son humanité, et mouchée l'étincelle de son regard
banderilles
de la fourchette
acharnement
du couteau
viande saignante
La nuit des chimères 2020, Le Mans
Lune sans sel
que chaque nuit défigure
ou déporte le temps.
Forteresse et colombe
marbre évanescent
la terre est invisible.
Pour y croire
se connaître vivant
il n'y a que ton œil
même occlu, en exil
où dormir s'amarre.
Gisèle PRASSINOS, Pour l'arrière saison, Belfond, 1979
La nuit des chimères 2020, Le Mans
miroir
de l'eau
pour regarder le soleil
de la salle d'eau
pour me regarder
Gloire et aveuglement, destin et malentendu, coq et âne, à force de croisements, les Anciens ont vidé le sac de leurs conceptions vivaces à travers sombres chemins et flots tempétueux. De là, les métamorphoses sinuent parmi les hommes, empoisonnent les talons des héros, brisent la vaisselle rouge et noire des dieux en reflets coupants, où lire le monde en lettres de sang.
Me moriré en París con aguacero *
Je mourrai à Paris par un jour de pluie **
Je mourrai dans ma chambre un matin de framboises
Je mourrai près des miens, mon souvenir leur faisant une rosée
Je mourrai à ma fenêtre où sourira la St Jean
Je mourrai au passage d'une jeunesse le menton pointé vers l'été
* Cesar VALLEJO, Poèmes humains
** trad. Fr. Maspero, Seuil, 2011
pèlerin
maison sur le dos
coquille
sur le sac