Le haïku ne décrit jamais : son art est contre-descriptif, dans la mesure où tout état de la chose est immédiatement, obstinément, victorieusement converti en une essence fragile d'apparition : moment à la lettre "intenable", où la chose, bien que n'étant déjà que langage, va devenir parole, va passer d'un langage à un autre et se constitue comme le souvenir de ce futur, par là même antérieur.
Roland BARTHES, L'empire des signes, Albert Skira, 1970
Commentaires
Barthes fut itou
un bon gardien de but.
Qui gagna l'haïkupe du monde.