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Sur du vent - Page 247

  • Michel LEIRIS à la RADIO



    Style bravache :
    - A bon entendeur... salut !

    Style Harpagon :
    - Ma cassette !

    Style courtois :
    - Restez couvert.

    Style téléphonique :
    - Ne coupez pas...

    Style sans façons :
    - A la bonne vôtre !

    Style éperdu :
    - A l'assassin !

    Style philosophique :
    - Mieux vaut tard que jamais.

    Style aérostier :
    - Lâchez tout !

    Style casino :
    - Rien ne va plus !

    Style homme d'état :
    - La séance continue.

    Style bon enfant :
    - c'est trop bête...

    Style complainte :
    - Madame la Mort, Madame la Mort, ne me serrez pas si fort...



    Michel LEIRIS, Frêle bruit, Gallimard, 1976.



    Ce texte (et tout un fourbi d'autres fibrilles) est à écouter, brillamment mis en onde ici.
       
    L'écoute en ligne est possible pendant... un certain temps. Podcasts à volonté !
    A vos pécés ou macs...

    leiris,style,radio,france culture




    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Marcel THIRY en OCTOBRE

     

     


    Maintenant que nous retrouvons nos saisons, voici un poème à sortir de la réserve.
    Il provient d'une anthologie qui vient de paraître à La Table Ronde.

    thiry,port,éléphant,



    Nous nous taisons tous deux par les sentiers d'octobre,
    Merle ; ta saison et mon âge vont d'accord
    Pour ne plus essayer la rime ni la trille
    Des matins neufs dans l'éblouissement d'avril.
    Le bois n'entend qu'un rare ébat criard de geais.
    Les dernières sorbes sont des grives mangées.
    Les acacias légers avertisseurs de vent
    Balancent, c'est la nuit d'automne qui avance.
    L'an commence à compter à partir de Noël
    Ses derniers mois, décembre et novembre et octobre,
    Comme qui va suivant les silences du merle
    Et dénombre ses ans à partir de sa mort.

    Marcel THIRY, Âges, 1950.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Un OUVRAGE de Jan BAETENS

     

    moine,

     

    Le moine

     

    Ce n'est pas un métier,

    C'est une vocation.

    Si jamais je défroque

    Ce sera pour entendre

    La belle Écho du monde.

     

    Jan BAETENS, Cent fois sur le métier, Les impressions nouvelles, 2008.

     

    La photo provient d'une exposition au Manoir de Couesme à Ancinnes qui s'achève dimanche 2 octobre !

     

     

     

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  • AUTRES TEMPS, AUTRES SENATEURS

     

     

    M. de Talleyrand, tout puissant alors, laissa mettre la plus ridicule des conditions, celle qui devait infirmer toutes les autres : les sénateurs se déclarèrent héréditaires et leurs pensions avec eux.

    Mme de STAËL, Considérations sur la Révolution, t. 2, 1817.

     

     

    Ridicules mais prévoyants !

     

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  • QUENEAU pour AVOIR du SON

     

     

    âne,

     

    C'est un grand âne gris avec une belle croix noire dans le dos

    qui brait et crie et pète bien fort pour faire rire les amis

    ...

    Ah quel âne et quel péteur quel chanteur quelle joie

    Qu'on lui donne double portion de foin et de chardons

    Et danse et danse encore le rond des villageois

     

    Raymond QUENEAU, Chêne et chien, Gallimard, 1952.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • RAPPORT en FILIGRANE

     

     

    Immeuble de police
    je ne vois pas le financier
    moral circonstancié
    sexuel d'activité

     

    13 millions de télespectateurs pour voir un homme brandissant le rapport d'un procureur, ça donne des envies de bons taux de lecture...

     

     

     

     

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  • QUENEAU se RELIT (et même très bien)

     

     

    Modestie
     
    Quand crois-tu quand crois-tu
    que cancre d’être cesseras
    et qu’encre tu plus ne gaspilleras
    à des conneries superflues
     
    qui es-tu ? qui te crois-tu ?
    te crois-tu toi ? me crois-tu moi ? 
    l’encre perle au bout des doigts
    qui es-tu pour t’être ainsi pas tu ? 
     
    j’écrivis et je me relus
    c’est les deux choses que je fis
    il n’y aurait peut-être pas de quoi être fier
    si ne m’étant ainsi relu
    aussi sec ne me tais-je


    Raymond Queneau, Le Chien à la mandoline, 1965.



    Alors : remplaçons "cancre" par "geek" et "encre" par Facebook, on perdrait certes quelques bonnes allitérations, mais ça aurait encore du sens !

    Un visionnaire, ce Queneau.
    Que si.

     

     

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  • TOILETTES MIXTES

     

    toilettes,

     

    Côté bleu ou côté rouge, il faut choisir...

    Et si vous êtes manchot, tant pis pour vous.

     

     

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