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Sur du vent - Page 251

  • Jacques IZOARD et les ÉTINCELLES

    cimetière,labour,

     

    Qu'épaule se brise

    et que les os s'émiettent !

    Que la langue aussi

    s'amenuise !

    Ainsi le corps pulvérisé

    ne sera qu'étincelles !

     

    Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.

     


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  • Francis PONGE contre les CHOSES

     

     

     

     



    Ces ruées de camions et d'auto, ces quartiers qui ne logent plus personne mais seulement des marchandises ou les dossiers des compagnies qui les transportent, ces rues où le miel de la production coule à flots, où il ne s'agit plus jamais d'autre chose, pour nos amis de lycée qui sautèrent à pieds joints de la philosophie et une fois pour toutes dans les huiles ou le camembert, cette autre sorte d'hommes qui ne sont connus que par leurs collections, ceux qui se tuent pour avoir été « ruinés », ces gouvernements d'affairistes et de marchands, passe encore, si l'on ne nous obligeait pas à y prendre part, si l'on ne nous y maintenait pas de force la tête, si tout cela ne parlait pas si fort, si cela n'était pas seul à parler.


    Rien de nouveau sous le soleil, pas même la laideur du monde ou l'indignation qu'elle suscite, puisque ce texte n'est ni de Jean-Luc MELENCHON ni de Stéphane HESSEL, mais de Francis PONGE.
    En 1930.

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  • Jacques IZOARD et la LANTERNE

     

     

    Pour l'Ascension, un texte aérien :

     

    Poème vide où l'air

    ne fait que passer...

    Petite lanterne éclaire

    l'os creux, la cavité.

    S'inscrivent hiéroglyphes

    ou mille voyelles d'eau.

    Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.

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  • Jean-Pierre LEMAIRE au PASSAGE du VENT

     

     

     


    Dans la forêt verte encore et dorée,

    en septembre, le vent s'ouvre des couloirs

    mystérieux, à ras de terre, à mi-hauteur,

    et fait remuer une seule fougère

    qui s'incline et salue, une seule branche

    dont les feuilles palpitent silencieusement.

    Sans le sentir, tu es sur son passage.

    Il faudrait qu'il se fraie en toi une issue

    et derrière, à la suite, on verrait bouger

    d'autres fougères, d'autres branches,

    d'autres hommes peut-être.

     

    Jean-Pierre LEMAIRE, revue ARPA n°100/101.

     

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  • Marcel MIGOZZI vers les FERMES

     

     

     

     

     

     



    Une chaumine sous des pommiers villageois,

    goutte de caramel en bois.

     

    Une barrière vernissée

    et l'odeur d'une pomme au four.

     

    La pierre ébréchée du lavoir.

    La vasque à l'oeil exorbité.

     

    Marcel MIGOZZI, Vers les fermes, ça fume encore, Potentille, 2007.

     

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  • DANGER sur la ROUTE de SAINT-DIZIER

     

     

    la passe,
    Le n° 12 de la revue La Passe se clôt par des Dangers particuliers de Dominique SAINT-DIZIER. Par exemple :

     

    _________________________

    NO MAN'S LAND

    Tenue correcte exigée

    _________________________

    HORIZON DANGEREUX

    ÉLOIGNEZ-VOUS DU BORD

    _________________________

     


    Prudence, donc, d'autant que :

    RADAR

    (Se lit dans les deux sens)

     

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  • MAXIMIN : MERCI au POETE

     

     

    ICARE DEVOLU

     

    A tout poète

    sept fois merci

    pour oser t’avancer sans déplacer le monde

    et combattre les murailles avec des graffitis

    exposer ta présence

    entre l’enclume et les maîtres du marteau

    pour songer à ta dette envers toute solitude

    pour apprendre à la chair à démasquer sa peau

    pour éclairer les soleils blessés

    et nourrir de ta nuit l’intérieur de l’avenir

    sept fois merci

    poète

    horizon vertical

     

    Daniel MAXIMIN, L’invention des Désirades, Points Seuil 2009.

     

     

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  • ACROBATIES, SOUBRETTES et GROS DICO

     

     

    Voici ce qu'on lit à l'article "soubrette" du dictionnaire Le Trésor de la Langue Française Informatisé :

    En Allemagne, des chanteurs populaires, des "soubrettes", des cantatrices sérieuses provenant des scènes de théâtre se mélangent à des attractions acrobatiques ou à des "variétés" venues de l'étranger (Arts et litt., 1935, p. 78-1).

    On sait depuis que cette pratique s'est propagée jusqu'aux hôtels New-Yorkais.

     

     

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