En bas de la rampe
le pantalon de mon fils
à califourchon
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En bas de la rampe
le pantalon de mon fils
à califourchon
Sur la route
Douce détresse de l’automne,
des abois très lointains,
une échauffourée de nuages, comme un remuement
de souvenirs qui se cachent.
Et la lisière des peupliers pour donner figure
à la lumière qui va venir
André Frénaud, Nul ne s’égare, précédé de Haeres, Poésie/Gallimard, 2006.
1
des grains d'argent
en jouissance
dans l'atmosphère solennelle
théâtrale2
dans l'atmosphère des foins
parlementaire
en jouissance d'argent
Je le vois encore s'engouffrer dans la vieille Victoria qui puait le cuir et le crottin (et qui allait être remplacée par une cinq chevaux Citroën).
Hervé BAZIN, Vipère au poing, 1948.
Darwin ne l'avait pas prévu.
...
Tous les escaliers ont des rampes
Tous les toits sont bleus par ici
Et les veines qui font aux tempes
L'étrange escalier des soucis
Les soucis sont couleur des songes
Les songes couleur du destin
Ce que j'aime est ce qui me ronge
L'ombre est éprise du matin
...
Louis ARAGON, Le nouveau crève-cœur, Gallimard, 1948.
Marianne s'interrogeait récemment sur ce qui était vraiment « mieux avant ».
Jacques IZOARD nous propose sa réponse, mi-fraise mi-ortie :
Avant, c'était
vraie rivière et tournaient
carrousels, bons enfants
peut-être imaginaires.
Mais les étés flambaient,
les fraises étaient rouges.
Avant, c'était
demeurer muet
près de son père qui criait.
Hautes orties
ôtez-vous du chemin.
Je dors en moi.
Dormir sept ans, La Différence, 2001.
Complies de la patience
Des enfants courent s'impatientent
Ne se résignent pas aux heures mesurées
Et veulent que le jour dure un peu encore
Et voilà qu'on se prend à rêver
À la hâte du temps à l'automne aux vendanges
Aux ombres qui s'allongent sur le pré
On dit la saison déjà est bien avancée
Alors que l'été est encore à son plein
Et que le beau temps traîne en longueur
Dans la résignation des couchants somptueux
Pleins de frissons et de rumeurs
Robert MOMEUX, Lanterne Sourde, Potentille, 2008.
Le temps n'est que longue paresse
Aux prés mouillés les soirs sont doux
Restez restez rien ne vous presse
La pluie est si belle au mois d'août
...
Louis ARAGON, Le nouveau crève-cœur, Gallimard, 1948.