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judith chavanne

  • JUDITH CHAVANNE : HALEINE PERDUE

     

     

    Oui, la Toussaint vaut mieux que ce parterre tonitruant de chrysanthèmes, place de l'Hôtel de Ville :

     

     

    Une bouche soudain

    ne happe plus sa bouffée d'air,

    ne prend plus part

    à la respiration immense,

    à l'haleine

    mêlée des bêtes et des hommes,

    à la sève exsudée dans l'obscurité par les feuilles,

    à l'humidité stagnante.

     

    Sonne

    une cloche infime, lointaine dans la nuit ;

    on n'écoute

    jamais que le contrepoint de l'absence :

    lui a cédé le jour, le souffle, jusqu'au halètement.

     

    Judith CHAVANNE, Un seul bruissement, Le bois d'Orion, 2009.

     

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  • Judith CHAVANNE : COIN de LUMIÈRE

     

     

    Elle chantait. Et c 'était comme

    la roche doit se réjouir

    d'être pour l'eau ruisselante un passage

    où comme le cageot dans l'herbe

    défend son coin

    de lumière quand vient le soir

    et l'écorce du sapin n'est plus

    qu'une rose halte.

     

    Tant, disait-elle, que cette joie

    reconnaîtra son lieu en ma voix.

     

    Judith CHAVANNE, Arpa n°98.

     

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