lit bordé
de la providence
sans espoir de crue
où racheter ses bras
à l’enfer
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lit bordé
de la providence
sans espoir de crue
où racheter ses bras
à l’enfer
harmonium
petite boîte
à extase
soufflé
des dimanches
petits plats
Radieuse du déclin du jour, aspirant à la surface où se dérobe sa mousseline pour que se précipitent mieux les lèvres, dans le sein de son ambre, dans le temple de son or, la bière étincelle d'invites canailles, sitôt sa bure oubliée, sitôt dévêtue de son fût. Belle aux vainqueurs et consolante aux défaits, elle promet de danser sur l'acajou comme sur le formica.
à l'ombre
sans encore de loup
mon visage
mordu
par la seule petite chienne
je
haussé du col
et moi
gonflé comme un bœuf
étranglé
sous le joug
On n'écrit plus de poésie, un bric-à-brac de vieux droguiste.
Quel crédit accorder aux mots qui se succèdent, comment les croire encore possibles ?
Luttant contre le rythme pair, on ne tient plus sa main portée contre son coeur : le genre noble a la nausée.
On balade ses mots, on les décroche, on les espace, on les efface.
On les dispose comme on peint, comme on dessine ou comme on brode, au point de croix.
On fait de petits tas, sans ponctuation, "mendiant presque d'écrire".
...
Marie ÉTIENNE, Roi des cent cavaliers, Flammarion, 2002.
que faire d'un monde qu'on ne dit pas
dont nul n'a su ne sait rien dire, rien
pas un détail, pas une occurrence particulière accrochée à une description
un monde d'une généralité si extrême
que l'unique, le sans répétition, y est abrogé
dès l'instant que personne ne peut comprendre
dont personne dans sa bouche ne sait que faire
contourner ce dire, l'expulser d'une syllabe
le cracher avec dégoût
un monde d'une imprécision abominable
avec lequel je dois vivre
à qui je dois, incessant, le regard ?
Jacques ROUBAUD, La pluralité des mondes de Lewis, Gallimard, 1981
Air ou soleil sont à prendre, sans rien retrancher ni priver personne, paroles bues sans que s'altère la source
voici la leçon offerte, à qui aspire aux vents nouveaux, distingue dans le spectre chacune des couleurs, s'abreuve aux eaux de passage,
par la nature, qui agit et parle en maître, pour que s'élèvent tous ses fruits, que nous sommes