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Poésie - Page 83

  • Jean-Pierre LEMAIRE au PASSAGE du VENT

     

     

     


    Dans la forêt verte encore et dorée,

    en septembre, le vent s'ouvre des couloirs

    mystérieux, à ras de terre, à mi-hauteur,

    et fait remuer une seule fougère

    qui s'incline et salue, une seule branche

    dont les feuilles palpitent silencieusement.

    Sans le sentir, tu es sur son passage.

    Il faudrait qu'il se fraie en toi une issue

    et derrière, à la suite, on verrait bouger

    d'autres fougères, d'autres branches,

    d'autres hommes peut-être.

     

    Jean-Pierre LEMAIRE, revue ARPA n°100/101.

     

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  • Marcel MIGOZZI vers les FERMES

     

     

     

     

     

     



    Une chaumine sous des pommiers villageois,

    goutte de caramel en bois.

     

    Une barrière vernissée

    et l'odeur d'une pomme au four.

     

    La pierre ébréchée du lavoir.

    La vasque à l'oeil exorbité.

     

    Marcel MIGOZZI, Vers les fermes, ça fume encore, Potentille, 2007.

     

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  • MAXIMIN : MERCI au POETE

     

     

    ICARE DEVOLU

     

    A tout poète

    sept fois merci

    pour oser t’avancer sans déplacer le monde

    et combattre les murailles avec des graffitis

    exposer ta présence

    entre l’enclume et les maîtres du marteau

    pour songer à ta dette envers toute solitude

    pour apprendre à la chair à démasquer sa peau

    pour éclairer les soleils blessés

    et nourrir de ta nuit l’intérieur de l’avenir

    sept fois merci

    poète

    horizon vertical

     

    Daniel MAXIMIN, L’invention des Désirades, Points Seuil 2009.

     

     

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  • Jean-Damien ROUMIEU au POINT du JOUR

     

     

     

    J'avise le chêne

    et sa ramure.

     

    J'avise la foule

    et le visage singulier.

     

    Je me voue

    au point du jour

    qui a puissance

    de marée.

     

    Jean-Damien ROUMIEU, Revue Multiples n° 78.

     


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  • Pierre DHAINAUT et les OISEAUX

     

     

    ........................................ Si tu ignores

    comment appeler ces oiseaux, ne le regrette pas,

    peut-être ainsi deviendras-tu ce regard

    qui les suit, qui s'accorde à leur rythme :

    pourquoi ils s'arrêtent, pourquoi ils s'en vont,

    personne évidemment ne répondra, tu le devineras,

    s'ils ont un secret, c'est le nôtre. ................

     

    Pierre DHAINAUT, L'arche, le chemin, Revue ARPA n° 100-101.

     

    ste suzanne,

     

     

     

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  • RAMOS ROSA : cet INCESSANT DESIR d'ECRIRE

     

     

    ...
    Qui est devant la page sait-il par hasard quel est son chemin ?
    Il n’en sait rien et pourtant la barque de l’adolescence frémit
    parce qu’elle est la barque du désir incessant
    d’écrire avec l’espoir fragile de réveiller la vigueur
    à travers l’épaisseur d’un vent végétal
    et d’entrer sans le savoir dans un champ d’évidents prodiges
    ...

    Antonio RAMOS ROSA, A la table du vent, Le passeur 1995.

     

     

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  • Jean-Damien ROUMIEU : DERRIÈRE la PORTE

     

     

    La porte lourde

    de vieux chêne

    et l'odeur

    de la fumée,

    la nappe blanche,

     

    le pain chaud.

     

    Venez passants.

     

    Outre le monde

    il est

    un monde-giroflée.

     

    Jean-Damien ROUMIEU, Revue Multiples n° 78.

     


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  • PÂQUES, c'est GOFFETTE

     

     

    COUVÉE PASCALE

     

    À l'aube quand vibrait encore

    la gloire du monde, nous descendions

    l'échelle des rêves pour chercher

    dans l'herbe du jardin

     

    l'œuf bleu des promesses, et dans le ciel

    un reste du vertige qui nous tirait

    des cris, mais tout retombait vite

    et l'horizon reprenait

     

    son vrai visage : enclos, barrière, octroi.

    Nous rentrions couver des yeux

    dans l'ombre notre butin comme si

    une aile ou un ange

     

    allait soudain venir briser la coque.

     

    Guy GOFFETTE, Revue ARPA n° 100/101 (époustouflant).

     

     

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