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Poésie - Page 83

  • Marcel MIGOZZI au JARDIN

     

     

    Jardin ouvrier à bidons
    D’eau de pluie tu rafraîchis
    Le visage d’un père mort
    Attachant sous des yeux d’enfant
    Les tiges frêles des tomates
    à l’avenir 
     
    (rouge avenir) 


    Marcel Migozzi, Cité aux entrailles sans fruits, Gros Textes, 2010.


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  • Yi Ho-U : PAS la LUNE

     

    À Apollo 8

     

    Dieu s'en émerveillerait ou croirait à un plaisant jeu d'enfant.

    Planer vers la lune, c'est dans la galaxie

    le chas de l'espace.

    Belle qu'on ne doit violer, laissons la lune vierge.

     

    Yi Ho-U, in Poésie Première n° 40, trad. Henri-Charles Alleaume et Choé Joo-Young.

     

    Ce sera malgré tout demain le 42ème anniversaire de ce viol.

     

     

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  • HAÏKU des VACANCES

     

     

    Fête de l'école -
    On s'isole pour fumer
    derrière la grille

     

     

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  • Emmanuel MOSES en SYRIE

     

     

    Hibiscus syrien, souci et chenille
    ornaient le disque du soleil couchant
                                       je suis allé trop loin
    dans le retour
    l’éternité n’a pas toujours fait œuvre de blason

    Emmanuel Moses, L’Animal, Flammarion, 2010

     

    Rappelons que, même en Syrie, le souci est une plante ornementale florissant tout l'été, et que ce n'est que par analogie si la chenille désigne un équipement militaire.

     

     

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  • Jacques DUPIN et le ROSSIGNOL

     

     

    Lui, le rossignol, une nuit de mai, la perfection de son chant me tient en éveil, et me comble, et finit de me persuader de ne plus écrire, - ou de m'obstiner follement à écrire, l'une et l'autre, pour lui, allant de soi, étant ressaisis par son chant, relancés par sa folie, le jaillissement de sa gorge touchant le silence...

     

    Jacques DUPIN, Echancré, POL, 1991.

     

     

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  • Jacques IZOARD et les ÉTINCELLES

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    Qu'épaule se brise

    et que les os s'émiettent !

    Que la langue aussi

    s'amenuise !

    Ainsi le corps pulvérisé

    ne sera qu'étincelles !

     

    Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.

     


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  • Jacques IZOARD et la LANTERNE

     

     

    Pour l'Ascension, un texte aérien :

     

    Poème vide où l'air

    ne fait que passer...

    Petite lanterne éclaire

    l'os creux, la cavité.

    S'inscrivent hiéroglyphes

    ou mille voyelles d'eau.

    Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.

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  • Jean-Pierre LEMAIRE au PASSAGE du VENT

     

     

     


    Dans la forêt verte encore et dorée,

    en septembre, le vent s'ouvre des couloirs

    mystérieux, à ras de terre, à mi-hauteur,

    et fait remuer une seule fougère

    qui s'incline et salue, une seule branche

    dont les feuilles palpitent silencieusement.

    Sans le sentir, tu es sur son passage.

    Il faudrait qu'il se fraie en toi une issue

    et derrière, à la suite, on verrait bouger

    d'autres fougères, d'autres branches,

    d'autres hommes peut-être.

     

    Jean-Pierre LEMAIRE, revue ARPA n°100/101.

     

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