Dans la forêt verte encore et dorée,en septembre, le vent s'ouvre des couloirs
mystérieux, à ras de terre, à mi-hauteur,
et fait remuer une seule fougère
qui s'incline et salue, une seule branche
dont les feuilles palpitent silencieusement.
Sans le sentir, tu es sur son passage.
Il faudrait qu'il se fraie en toi une issue
et derrière, à la suite, on verrait bouger
d'autres fougères, d'autres branches,
d'autres hommes peut-être.
Jean-Pierre LEMAIRE, revue ARPA n°100/101.
Commentaires
Poème d'autant plus réussi qu'il n'est pas facile d'évoquer le vent, invisible, il te file entre les doigts...
On dit pourtant qu'il décorne les taureaux.