Mettre la dernière main à son œuvre, c'est la brûler.
Georg Christoph LICHTENBERG
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Mettre la dernière main à son œuvre, c'est la brûler.
Georg Christoph LICHTENBERG
...
dans la maison le soir abrite
ses provisions de voyages secs
et les alluvions s'abreuvent aux renards ténébreux
...
Matthieu MESSAGIER, Poèmes sans tain autres sauvageries, Flammarion, 2010
...
La gabardine n'est pas un animal
Le boqueteau n'est pas un animal
La chevrotine n'est pas un animal
L'arack n'est pas un animal
Le pancréas n'est pas un animal
Le drone n'est pas un animal
La cuissarde n'est pas un animal
L'aveuglette n'est pas un animal
Le rotor n'est pas un animal
La racaille n'est pas un animal
...
Jean-Michel ESPITALLIER, Salle des machines, Flammarion, 2015
goudron
par-dessus la terre
lumières
sous la nuit
le mensonge
des villes
Dans les lointains bleus
où s'en va l'allée rouge des pommiers
aux pieds racinaires montant à l'assaut du ciel,
la nostalgie est distillée
pour tous ceux qui vivent dans la vallée.
Le soleil, couché au bord du sentier
avec des baguettes magiques,
impose une halte aux voyageurs.
Ils s'immobilisent
dans le cauchemar de verre,
tandis que le grillon finement gratte
à la porte de l'invisible
et la pierre en dansant
métamorphose en musique sa poussière.
Nelly SACHS, Exode et métamorphose, trad. Mireille Gansel, Verdier, 2002
...
qu'est-ce que vous faites là Jean-Pierre Stevens, Jean-Pierre Dupuy, Jean-Pierre Le Dantec, qu'est-ce que vous faites là Jean-Pierre Bacri, Jean-Pierre Valentin, Jean-Pierre Beltoise, Jean-Pierre Dick, Jean-Pierre Rioux, Jean-Pierre Kalfon, qu'est-ce que vous faites là Jean-Pierre Bemba, Jean-Pierre Jeunet, Jean-Pierre Vincent, Jean-Pierre Escalettes, Jean-Pierre Faye, hein, qu'est-ce que vous faites là ?
- Rien.
Jean-Michel ESPITALLIER, Salle des machines, Flammarion, 2015
nous sommes fils des bêtes
étiages communicants
sans retards ni coursives
et les calques usés du réel
nous servent encore
à emballer le poème frais
Matthieu MESSAGIER, Poèmes sans tain autres sauvageries, Flammarion, 2010
Le père de Rétif disait d'ailleurs de Brasdargent : "Quand il parle, il me semble entendre un être au-dessus de l'humanité, un être qui n'est déjà plus de ce monde et qui a commencé son éternité".
Jacques LACARRIÈRE, Chemin faisant..., édition remaniée, Fayard, 1977