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La MÉTÉO selon Jacques LACARRIÈRE

fleur,soleil,

 

La météo ! Ainsi privé de cette moitié, cette -rologie qui devrait suivre et qui a disparu des usages comme le -tographe du cinéma et le -cipède du vélo (et l'on sait qu'un suffixe perdu ne repousse jamais chez les mots, au contraire de la queue des lézards), ce mot serait inexplicable si demain tous les dictionnaires de la langue disparaissaient dans un vaste incendie puisqu'on lui a supprimé, en plus du logie dont on pourrait à la rigueur se passer, le ro de météore, qui seul explique qu'il s'agit d'un phénomène céleste. Oui, ainsi privé de sa moitié, le mot est devenu, dans la bouche de tous ceux qui s'en gaussent à loisir, comme le nom de quelque prostituée céleste passant son temps à se jouer du temps et à tromper les hommes.

 

Jacques LACARRIÈRE, Chemin faisant..., édition remaniée, Fayard, 1977

 

 

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Commentaires

  • En fac, jadis, un prof de philologie disait que la plus grande loi de sa matière était celle de la paresse !...

  • Et puis l'apocope, c'est pop !

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