aiguillage des mots
vers des lieux communs
riposte par la syntaxe
étrange
du poète
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aiguillage des mots
vers des lieux communs
riposte par la syntaxe
étrange
du poète
pensées laissées pour mortes
en arrière
riposte possible
contre les éléments
les éléments se bricolent
sans besoin d'outil
le monde se chevauche
à cru
combat du graffiti
contre le lierre
qui chante un ancien monde
nés d'Adam
devenus fils de macadam
parfois un ange
chantant sous la pluie
précipitations
de l'horloge
un gros œil darde des reproches
fracas des pas
des anges tombés du ciel
comme pendu aux aiguilles
dans l'enfer des horloges
notre foin de ce jour
Printemps se dit ici en patois "sallifeu" : ça saille, saute, sort dehors : "feu" vient de foris... Le printemps dans les Alpes n'est pas un temps de renouveau aimable, de fraîcheur, c'est un temps de violence, pulsif ; il sort de la neige comme le printemps russe : c'est une percée, un débordement soudain, une invasion... Je recherche la forme germinative de la langue, son pouvoir de passer la mort.
Valère NOVARINA, Devant la parole, POL, 1999