les éléments se bricolent
sans besoin d'outil
le monde se chevauche
à cru
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les éléments se bricolent
sans besoin d'outil
le monde se chevauche
à cru
combat du graffiti
contre le lierre
qui chante un ancien monde
nés d'Adam
devenus fils de macadam
parfois un ange
chantant sous la pluie
précipitations
de l'horloge
un gros œil darde des reproches
fracas des pas
des anges tombés du ciel
comme pendu aux aiguilles
dans l'enfer des horloges
notre foin de ce jour
Printemps se dit ici en patois "sallifeu" : ça saille, saute, sort dehors : "feu" vient de foris... Le printemps dans les Alpes n'est pas un temps de renouveau aimable, de fraîcheur, c'est un temps de violence, pulsif ; il sort de la neige comme le printemps russe : c'est une percée, un débordement soudain, une invasion... Je recherche la forme germinative de la langue, son pouvoir de passer la mort.
Valère NOVARINA, Devant la parole, POL, 1999
Vieillesse
Soirs ! Soirs ! Que de soirs pour un seul matin !
Ilots épars, corps de fonte, croûtes !
On s'étend mille dans son lit, fatal déréglage !
Vieillesse, veilleuse, souvenirs : arènes de la mélancolie !
Inutiles agrès, lent déséchafaudage !
Ainsi, déjà, l'on nous congédie !
Poussé ! Partir poussé !
Plomb de la descente, brume derrière...
et le blême sillage de n'avoir pas pu Savoir.
Henri MICHAUX, Plume, Gallimard, 1938
pas de nimbe
forme parfaite du cercle
pour un enfer