Je m'étonne que ces yeux soient encore là,
que les pierres mouillées
se soient à ce point attardées à refléter
un ciel exténué
au lieu d'apprendre avec la pluie
à mordre la terre.
Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.
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Je m'étonne que ces yeux soient encore là,
que les pierres mouillées
se soient à ce point attardées à refléter
un ciel exténué
au lieu d'apprendre avec la pluie
à mordre la terre.
Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.
Un jour, sans transition, son regard accroché par les étoiles encore pâles : "Tu me dis que ce sont des boules de feu très loin de nous, comme ça, lâchées dans le ciel. Tu te moques de qui ? Allah n'est pas un farceur, il a bien trouvé le moyen de les attacher quelque part."
Lorand GASPAR, Égée Judée, Poésie-Gallimard,1980.
Insaisissable
La parure changeante
à la manière d'un prince
proche et lointain
à la mesure d'un dieu
Aux questions
toujours les mêmes silences
et pourtant les hommes
toujours regardent le ciel
Oiseau en cage
oiseau de pas bocage
viens que je t'étrille
te prive de ton chant
t'extirpe de ton champ
circonscrive ton ciel à l'eau de ta mangeoire
te dérobe ton vol
te dépouille de ta robe
plume ta queue plume ta tête
sans leçon ni fromage
juste pour t'avoir en cage
Retouche à novembre
après une indigestion de corbeaux
le ciel tire une langue blanche
Daniel BOULANGER, Sous main, Gallimard 1995.
Énoncer un nouveau théorème : Un ciel sans nuage c'est déjà un ciel avec le mot nuage.
Bernard CHAMBAZ, Été, Flammarion, 2005.
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Le coup d'aile d'un oiseau dans le ciel de grand gel dure aussi longtemps que la ville aux murs coulés de béton.
...
Pentti HOLAPPA, Les mots longs, Poésie-Gallimard, 1997, Trad. Gabriel Rebourcet.
...
tu sais que j'ouvre les yeux sous les pierres
puisqu'il y a du ciel à boire
...
Anna JOUY, Ecrit(s) du Nord n° 23 - 24.