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Poésie - Page 42

  • L'EAU selon André BRETON

    carte,océan,eau,

     

    ...

    La richesse inutile

    Les mille paupières de l'eau qui dort

    ...

     

    André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

     

     

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  • Aaron SHABTAÏ près du POËLE

    bois,

     

    dans le poële du bois

     

    brûle pour créer

    un présent

     

     

    Aaron SHABTAÏ, Le poème domestique, trad. M. Eckhard-Elial, Editions de l'éclat, 1987

     

     

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  • André BRETON A des VISIONS

    vitrail,

     

    ...

    La vision nocturne a été quelque chose il s'agit

    Maintenant de l'étendre du physique au moral

    Où son empire sera sans limites

    Les images m'ont plu c'était l'art

    A tort décrié de brûler la chandelle par les deux bouts

    Mais tout est bien plus de mèche les complicités sont autrement dramatiques et savantes

    ...

     

    André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

     

     

     

     

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  • Jacques ARAMBURU PARLE aux LUCIOLES

    mort,envol,oiseaux,

     

    On mourra

    Dans un tas de ciel

     

    On fera du troc

    Avec les nuages

     

    On deviendra

    La pluie de bévue en bévue

     

    On parlera

    Aux lucioles

     

    On donnera ses mains

    A manger aux oiseaux

     

     

    Jacques ARAMBURU, Brulant sombre, Cheyne, 2008

     

     

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  • La MER selon Georges LIMBOUR

    mer,mal,

     

    C'était le temps où la mer était pure. Le flux, comme une maraîchère ivrogne poussant sa voiturée de beurre noir, ne charriait pas aux marchés des rivages les mottes rondes et molles de mazout, qui ont empoisonné la danse des méduses. Voilà de quoi est faite sa chair noircie, de la nouvelle Vénus qui nous sort de l'écume goudronneuse. Elle est la fille de soute, la rinceuse de réservoirs, la putain de cale des pétroliers géants que les Japonais fabriquent, défiant toute concurrence, à la grosse, comme les montres. Bouddha a vendu ses danseuses pour un verre de pétrole. Déchirées, les robes sacrées flottent sur la mer en nappes irisées, haillons graisseux.

     

    Georges LIMBOUR, Soleil bas, Poésie Gallimard, 1972

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  • Lucien SUEL et la BARBARIE

    orgue,barbarie,trous,

     

    Dans un orgue de Barbarie la musique entre par un carton troué et sort par un tuyau de métal. Au tir à la carabine, l'ordre est inversé : la balle sort par un tuyau de métal et entre dans un carton. Quand on utilise des cartons de foire dans un orgue de Barbarie, la musique s'enraye.

     

    Lucien SUEL, Je suis debout, La Table Ronde, 2014

     

     

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  • Le TATOUAGE selon Georges LIMBOUR

    Galets,tatouage,plage,

     

    Pourquoi l'idée de tatouage nous impressionnait-elle à ce point ? Ces fleurs bleues pourrissantes, nénuphars empoisonnés, montent à la surface du corps du fond du désespoir, et d'un amour forcené, passionnées et infernales ; et cette plaine, par les dessins de ses encres croupies et de ses canaux bleus, nous paraissait elle-même tatouée, mais par un amour forcené. Déjà nous appréhendions qu'un maudit artiste chinois, dont la robe sereine était le ciel, n'ait piqué de son aiguille la peau sauvage d'Oléron.

     

    Georges LIMBOUR, Soleil bas, Poésie Gallimard, 1972

     

     

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  • Jean-Pascal DUBOST et les CORBEAUX (suite)

    corbeaux,champs labourés,

     

    Parce qu'on les a vus

     

    Ils planent un moment au-dessus des champs labourés, se posent, marchent, et sautillent lourdement, disposent, autoritaires, des lieux et de l'absence des hommes, et leurs bavardages intempestifs s'élèvent, s'étendent et remplissent ces journées d'octobre qu'on garde pour soi.

     

    Jean-Pascal DUBOST, Des lieux sûrs, Tarabuste, 1998

     

     

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