précise partout
la présence
de la saison
qui consume
le temps
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
précise partout
la présence
de la saison
qui consume
le temps
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
...
Non, je ne veux pas toute ma vie acheter et vendre,
je veux vivre en aventurier, en vagabond, aux frais des marchands,
je veux que la réalité m'apparaisse comme un rêve et vivre dans un monde de visions.
...
Blaise CENDRARS, La légende de Novgorode, Fata Morgana, 1997
au moment
où la mer
m'emportera
les rivages
engloutis
se mêleront
Silvia BARON SUPERVIELLE, Autour du vide, Arfuyen, 2008
D'une page de "Bereshit rabba"
Le vacarme de trois choses
va de par le monde au-dessus des océans et des neiges
terres de sécheresse et rizières :
et nulle membrane de l'ouïe
ne le capture, le vacarme de trois choses.
Le vacarme du soleil qui va de par le ciel,
le vacarme de la pluie
quand le vent la détache des nuages
et le vacarme de l'âme
d'un corps qui la crache.
Erri DE LUCA, Œuvre sur l'eau, trad. Danièle Valin, Poésie Seghers, 2002
...
On traversait sans y penser les clairs juillets de l'existence
A quoi bon d'ailleurs revenir à de telles banalités
Tout été se prend pour l'Eden et la jeunesse pour la vie
Peut-être faut-il s'en réjouir et laisser aller l'inconscience
On reconnaît la transparence à ce qu'elle fut inaperçue
...
Olivier BARBARANT, Elégies étranglées, Champ Vallon, 2013
Même en cet instant, je n'ai pas envie de raconter cet épisode, je le connais si bien, pourquoi le ressasser ?
Qu'est-ce qui nous ramène sans cesse à ces failles qui si obstinément retiennent notre violente souffrance ?
Y a-t-il en nous des blessures dont la profondeur nous échappe ? le chagrin même serait-il communion et réconfort ?
C.K. WILLIAMS, Gratitude, Trad. Cl. Malroux, Le cri, 1996
AGNÈS
Il a mal fait
ses comptes d'horticulteur
le tuteur
qui croyait que la plante
empotée
grandie sous serre
mais garantie naturelle
s'enroulerait à lui arrivée à maturité
Vu du balcon sous le soleil
le premier venu a suffi
à la faire s'évanouir dans la nature
Constantin KAÏTERIS, Héroïnes, Les vanneaux, 2012
...
pourquoi écrire
pour dire
exactement
ce qu'on voulait dire
avant de commencer
...
Raymond FEDERMAN, Coups de pompes, Le mot et le reste, 2007