Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie - Page 5

  • Odysseas ELYTIS au PARADIS

    ciel,nuages,traîne,

     

    ...

    Non, le Paradis n'était pas une nostalgie. Encore moins une récompense. C'était un droit.

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Odysseas ELYTIS A à DIRE

    feuillage,lumière,

     

    J'ai quelque chose à dire de limpide et d'inconcevable

    Comme un chant d'oiseau en temps de guerre.

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La LANGUE selon Odysseas ELYTIS

    dune,sable,

     

    Je sais que tout cela n'est rien et que la langue que je parle n'a pas d'alphabet

     

    Puisque le soleil comme les vagues ne sont qu'une écriture

    syllabique que tu ne déchiffres qu'au temps de la tristesse et de l'exil

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La TERRE selon Milan RUFUS

    pin,tronc,

     

    Ce n'est pas au galop,

    mais au pas, et au pas seulement

    que la terre-jument

    progresse.

     

    Le fouet ne lui fait pas presser le pas,

    non plus que la prière

    ...

     

    Milan RUFUS, L'inquiétude du cœur, La Différence, 2002

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Gérard PFISTER et l'IDENTIQUE

    ombre,immobile,debout,

     

    ...

    Tu vas dans la rue, et ton monde avec toi, et ainsi tu ne bouges pas. Tu peux te hâter, tu peux faire croire que tu te presses : tu es là au milieu de ton monde, identique à toi-même, toujours pressé et toujours immobile. Tu es assis en toi-même, face à ton reflet.

    ...

     

    Gérard PFISTER, Blasons du corps limpide de l'instant, Arfuyen, 1999

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Gérard PFISTER DEVANT les PORTES

    vitrail,lumière,

     

    Cent portes

    ouvertes

    sur

     

    - on ne sait quoi.

    Les arceaux

    couverts de glycines,

     

    les linteaux gravés

    d'énigmatiques

    blasons,

     

    cent porches

    de lumière

    grands ouverts

     

    en l'unique présent.

    Et quel invisible obstacle

    toujours nous empêche

     

    de les franchir,

    nous laisse

    sur le seuil interdits ?

     

    Gérard PFISTER, Blasons du corps limpide de l'instant, Arfuyen, 1999

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La POÉSIE selon Jean-Claude PINSON

    public,théâtre,spectacle,

     

    il s'applique à prendre des notes sur un cahier, assis parmi les étudiants

    il tique à peine quand le conférencier affirme que la poésie est là pour aggraver les choses et non les arranger ; qu'il faut meurtrir les mots, mettre la corde au cou du sens, aller ainsi jusqu'au brutal néant de tout

    il pense à la beauté du jus très noir que les peintres obtenaient jadis en écrasant des scarabées

    ...

     

    Jean-Claude PINSON, Abrégé de philosophie morale, Champ vallon, 1997

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Le POÈME selon Milan RUFUS

    grenouille,eau,bassin,

     

    ...

    Car l'eau est la sœur grise du poème

    qui chante la paix des profondeurs de la terre.

    Et si tu n'étouffes pas la chanson de ton poing

    tu ne feras pas taire l'eau dans les entrailles de la terre.

    Et si tu n'étouffes pas l'eau de ton poing,

    tu ne feras pas taire le chant dans la poitrine de l'homme.

     

    Milan RUFUS, L'inquiétude du cœur, La Différence, 2002

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent