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Poésie - Page 2

  • Ivar CH'VAVAR ne SAIT RIEN

    poème,poète,papier,

     

    Je ne sais pas, si un poème s'est fait, pas

    seulement un fil qui court et qu'on suit, mais aussi

    un bloc qui se construit et qui s'édifie, avec ses

    creux, ses pleins, et son dehors et son dedans. - Ses hauts ;

    son bas. Sa matière rêche et lisse, et sa densité différente

    ici ou là, et tout ça. Bref. Je ne sais pas

    si un poème s'est fait, je ne sais pas non

    plus ce qui nous arrive, fieux, s'il nous arrive jamais

    autre chose que de n'arriver jamais. Je ne sais rien.

     

    Ivar CH'VAVAR, Hôlderlin au mirador, Le corridor bleu, 2020

     

     

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  • Nathalie QUINTANE POSE le PIED

    forêt,ronce,

     

    Je pose le pied sur la ronce qui gêne mon passage ; juste après l'avoir franchie, je la sens revenir derrière moi à sa position initiale.

    Nathalie QUINTANE, Chaussure, POL, 1997

     

     

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  • La POÉSIE selon Ivar CH'VAVAR

    dessin,architecture,ville,

     

    La poésie c'est quand il y a du mou dans

    les connexions neuronales, ou quand au contraire ça gicle trop vite.

     

    Ivar CH'VAVAR, Hôlderlin au mirador, Le corridor bleu, 2020

     

     

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  • Des NOUVELLES de @HenriChevignard

     

     

    Sur X, #LePoèmeDéphasé change de phase (tiens ?... comme la lune) :

     

    #LePoèmeDéphasé,x,twitter,

    Et @HenriChevignard continue d'alimenter le #RebondPoétique :

     

    @HenriChevignard,#RebondPoétique,

     

     

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  • L'ÉPOQUE de Jorge Enrique ADOUM

    vert,feuillage,tourbillon,

     

    ...

    je vis dans un monde de vieilles à chapeau défilant dans leur automobile,

    tandis que d'autres jouent des coudes sous l'abribus pour éviter la pluie,

    je vis près d'un aveugle qui va avec son chien à la boucherie,

    je suis citoyen et contribuable, je suis usé

    et ça se voit à la fatigue avec laquelle, chaque jour, mes yeux entrent dans mes chaussures ;

    je vis à l'époque des pilules pour dormir et maigrir, pour se calmer et pour mourir à domicile,

    des plastiques et des cuirs, des cravates et des conserves,

    et des ordures du monde qui voyagent de vague en vague en vague errante,

    époque où l'on peut mourir du cœur sans avoir aimé

    et où plus personne ne meurt d'amour dans les livres,

    époque de maris policiers, ponctuels comme des créanciers.

    ...

     

    Jorge Enrique ADOUM, L'amour désenfoui, trad. F.M.Durazzo, Myriam Solal, 2008

     

     

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  • Le LANGAGE selon Jorge Enrique ADOUM

    chimères,arbre,projection,

     

    ...

    il était encore très tôt,

    le langage ne s'était pas encore dégradé

    dans l'érosion de la promesse théâtrale, maladroite et trompeuse,

    et l'amour vertigineux ne se prolongeait pas dans le mensonge stupide

    comme le son dans le silence

    ...

     

    Jorge Enrique ADOUM, L'amour désenfoui, trad. F.M.Durazzo, Myriam Solal, 2008

     

     

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  • Le POÈME selon Claude ADELEN

    lecture,poème,livre,

     

    Boîte-de-pandore-un poème soulever

    le couvercle. regarder là-dedans ? encore une

    de tes métaphores. et que tu aies pu croire

     

    Si longtemps avec ça ouvrir toutes portes

    t'imaginer être celui

    qui avait la bonne clef chaque mot

     

    La bonne clef chaque livre

    trousseau cliquetant

    inutile. avec l'âge on revient

     

    Dans une ville étrangère

    toutes les serrures ont été changées.

     

    Claude ADELEN, Obligé d'être ici, Obsidiane, 2012

     

     

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  • MOURIR selon Claude ADELEN

    Claude ADELEN,mourir,arbres,

     

    ...

    Arbres qui dorment

    debout, et autour d'eux leurs ombres

    qui tournent. La meule des heures grince,

    tout ce qui veille sous étoiles

    ou sous soleil fleurit : bosquets et rosiers,

    tiges, têtes florales qui ne tombent pas

    de sommeil, seulement se détachent

    pour mourir au hasard des nuages. Et nous ?

    défleuris, défeuillés (endeuillés ?), au pied

    de nous-mêmes, vers des sentiments inconnus

    nous en aller comme on s'en irait vers la mer...

     

    Claude ADELEN, Obligé d'être ici, Obsidiane, 2012

     

     

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