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Poésie - Page 4

  • James SACRÉ dans l'ESPACE-TEMPS

    ciel,espace,bleu,

     

    ...

    on avance dans le rouge mis à la verticale et le désert debout te monte jusqu'à du bleu comme si l'infini paraphait là-haut le monde pétrifié en monument d'éternité : dans le même temps l'espace ainsi dressé te précipite, geste qui n'en finit pas de tout réduire, tu vas disparaître entre un caillou et le sable qu'il est déjà à quelque endroit du temps

    ...

     

    James SACRÉ, Écrire à Coté, Tarabuste, 2000

     

     

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  • James SACRÉ sous le SOLEIL

    ciel,palmier,soleil,

     

    D'autres vieux maghrébins

    Continuent d'user le soleil à leur peau tannée

     

    James SACRÉ, Écrire à Coté, Tarabuste, 2000

     

     

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  • Nathalie QUINTANE à SAINT-TROPEZ

    voilier,mer,

     

    "Saint-Tropez" semble appeler "midinette" sans effort dans le cours de la conversation, mais cette périphrase acquiert, à être dite, une souplesse, un corps, finalement assez voisins de doigts de rose, pour Aurore.

    Et comme alors sérieusement vous voyez les doigts de rose de l'aurore saluer en hauteur, ainsi se succèdent dans les rues tropéziennes les midinettes, ces jeunes filles qui se contentent d'une dînette à midi, et plus aucune femme de dix-huit à vingt-cinq ans ne vous paraît capable d'avaler un plat de résistance. Cela ne les change pas, alors que vous êtes modifiés par la pensée qu'en midinettes se résume Saint-Topez.

     

    Nathalie QUINTANE, Saint-Topez - Une américaine, POL, 2001.

     

     

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  • Le POÈME selon James SACRÉ

    dessin,peinture,

     

    On peut imaginer autrement que le poème se travaille comme une peinture. Les motifs de couleur tu les remplaces par des motifs de sonorité, de grammaire, d'image, ou même de sens. Ni plus ni moins précis que les formes et matières du peintre. Tu garnis la page comme on couvre la toile. Oui tu peux aussi commencer à un endroit, et mettre à un autre un bout d'écriture avant de remplir le reste.

     

    James SACRÉ, La peinture du poème s'en va, Tarabuste, 1998

     

     

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  • James SACRÉ dans les TISSUS

    noir,tissus,

     

    Je suis un petit garçon qui regarde le monde à travers les yeux des femmes d'Essaouira. Je suis bien dans ces tissus, tout l'espace agréable ramené tenu autour de moi. A cause des femmes d'Essaouira le monde est là, à la bonne distance où son obscurité n'est pas plus un dieu fermé qu'une aimable insignifiance. Mais c'est comme remplacer son mystère par celui de mes yeux mal cachés.

     

    James SACRÉ, La peinture du poème s'en va, Tarabuste, 1998

     

     

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  • Le CRÂNE selon Jude STÉFAN

    croquis,crâne,tête,

     

    ce Crâne n'a plus mal à la tête

    ne sourit plus avec ses yeux

        mais sa mâchoire

    car ses dents dureront plus que les œuvres

    il a perdu ses oreilles charnues

    sa grasse langue plus ne déblatère

    vidé de son cerveau à pensés

    ne hume plus les petits matins

        par ses trous

        jadis trépané

    ce Crâne ne résonne plus des folies

    ce Crâne va rouler sur le sable jeté

        comme d'un homère à Ios

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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  • TOUJOURS DÉPHASÉ

    twitter,x,@HenriChevignard,

     

    Après 384 strophes, notre poème poursuit son déphasage, mais aligné sur d'autres lunes.
    Quant aux rebonds poétiques, toujours incessants et imprévisibles !

    C'est sur X... hum, disons plutôt Twitter : @HenriChevignard.

     

     

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  • Les HÉROS selon Jude STÉFAN

    delaunay,lunes,

     

    ...

    tous les héros sont des vaincus

    les illustres la risée des lunes,

        amen

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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