À la pointe du poignard
À la bouche du pistolet
Au bout de la corde
Sur le fil du rasoir
Et dans les collisions
La mort n'existe pas Elle est partout
Chaque cellule de mon corps est fleurie
D'une petite marque noire
D'un petit trou où l'air s'engouffre
La mort n'existe pas En soi
Mais si vous saviez comme mon agonie est longue
Avec ce poison dans le corps
Le pus le pou le pouls qui bat
Aux ordures la trottinette
Nous sommes le pus de Dieu
Cette bestiole qui lui dévore la cervelle
Quelle étrange consolation
...
André BENEDETTO, Urgent crier, Le temps des cerises, 2010