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Poésie - Page 9

  • James SACRÉ dans les TISSUS

    noir,tissus,

     

    Je suis un petit garçon qui regarde le monde à travers les yeux des femmes d'Essaouira. Je suis bien dans ces tissus, tout l'espace agréable ramené tenu autour de moi. A cause des femmes d'Essaouira le monde est là, à la bonne distance où son obscurité n'est pas plus un dieu fermé qu'une aimable insignifiance. Mais c'est comme remplacer son mystère par celui de mes yeux mal cachés.

     

    James SACRÉ, La peinture du poème s'en va, Tarabuste, 1998

     

     

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  • Le CRÂNE selon Jude STÉFAN

    croquis,crâne,tête,

     

    ce Crâne n'a plus mal à la tête

    ne sourit plus avec ses yeux

        mais sa mâchoire

    car ses dents dureront plus que les œuvres

    il a perdu ses oreilles charnues

    sa grasse langue plus ne déblatère

    vidé de son cerveau à pensés

    ne hume plus les petits matins

        par ses trous

        jadis trépané

    ce Crâne ne résonne plus des folies

    ce Crâne va rouler sur le sable jeté

        comme d'un homère à Ios

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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  • TOUJOURS DÉPHASÉ

    twitter,x,@HenriChevignard,

     

    Après 384 strophes, notre poème poursuit son déphasage, mais aligné sur d'autres lunes.
    Quant aux rebonds poétiques, toujours incessants et imprévisibles !

    C'est sur X... hum, disons plutôt Twitter : @HenriChevignard.

     

     

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  • Les HÉROS selon Jude STÉFAN

    delaunay,lunes,

     

    ...

    tous les héros sont des vaincus

    les illustres la risée des lunes,

        amen

     

    Jude STÉFAN, Prosopées, Gallimard, 1995

     

     

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  • Odysseas ELYTIS au PARADIS

    ciel,nuages,traîne,

     

    ...

    Non, le Paradis n'était pas une nostalgie. Encore moins une récompense. C'était un droit.

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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  • Odysseas ELYTIS A à DIRE

    feuillage,lumière,

     

    J'ai quelque chose à dire de limpide et d'inconcevable

    Comme un chant d'oiseau en temps de guerre.

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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  • La LANGUE selon Odysseas ELYTIS

    dune,sable,

     

    Je sais que tout cela n'est rien et que la langue que je parle n'a pas d'alphabet

     

    Puisque le soleil comme les vagues ne sont qu'une écriture

    syllabique que tu ne déchiffres qu'au temps de la tristesse et de l'exil

    ...

     

    Odysseas ELYTIS, Le soleil sait, trad. A.Ionatos, Cheyne, 2015

     

     

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  • La TERRE selon Milan RUFUS

    pin,tronc,

     

    Ce n'est pas au galop,

    mais au pas, et au pas seulement

    que la terre-jument

    progresse.

     

    Le fouet ne lui fait pas presser le pas,

    non plus que la prière

    ...

     

    Milan RUFUS, L'inquiétude du cœur, La Différence, 2002

     

     

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