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Poésie - Page 13

  • Jean-Baptiste PARA dans le FROID

    fleuve,méandre,

     

    Ce qui s'empresse vers l'éclaircie

    n'éprouve que le froid du fleuve

    si loin des rives où par violence

    le cœur enfin conçoit

    ce qui n'a pour mesure le temps.

     

    Jean-Baptiste PARA, La faim des ombres, Obsidiane, 2006

     

     

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  • René CHAR en RÉVOLTE

    visage,révolte,

     

    Il semble que l'on naît toujours à mi-chemin du commencement et de la fin du monde. Nous grandissons en révolte ouverte presqu'aussi furieusement contre ce qui nous entraîne que contre ce qui nous retient.

     

    René CHAR, Les matinaux, Gallimard, 1950

     

     

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  • La DÉROUTE selon René CHAR

    main,singe,lémurien,

     

    N'ayant pas de tombeau et se voulant en vie, n'ayant rien à donner et moins à recevoir, les objets le suivant, les bêtes lui mentant, il vola la famine et s'en fit une assiette qui devint son miroir et sa propre déroute.

     

    René CHAR, Les matinaux, Gallimard, 1950

     

     

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  • L'HOMME selon Raymond QUENEAU

    sculpture,homme,grotesque,

     

    Le singe (ou son cousin) le singe devint homme

    lequel un peu plus tard désagrégea l'atome

    ...

     

    Raymond QUENEAU, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1969

     

     

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  • Raymond QUENEAU OSE

    bateau,fleuve,impassible,

     

    ...

    On parle des bleuets et de la marguerite

    alors pourquoi pas de la pechblende pourquoi ?

    on parle du front des yeux du nez de la bouche

    alors pourquoi pas de chromosomes pourquoi ?

    on parle de Minos et de Pasiphaé

    du pélican lassé qui revient d'un voyage

    du vierge du vivace et du bel aujourd'hui

    on parle d'albatros aux ailes de géant

    de bateaux descendants des fleuves impassibles

    d'enfants qui dans le noir volent des étincelles

    alors de pourquoi pas l'électromagnétisme

    ce n'est pas ce qu'il (c'est moi) sache très bien ce xé

    les autres savaient-ils ce xétait que les roses

    l'albatros le voyage un enfant un bateau

    ils en ont bien parlé ! l'important c'est qu'ils osent

    ...

     

    Raymond QUENEAU, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1969

     

     

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  • Ariane DREYFUS face au CHIEN

    chien,

     

    Si je regarde longtemps ce chien

    Plus personne ne mordra sur mon âme

     

    Devenue impossible.

     

    Il tire la langue, aveuglé

    Puis repart

    Pour faire voyager le malheur.

     

    Béni soit son cœur de chien,

    Son cœur ouvert.

     

    Ariane DREYFUS, Une histoire passera ici, Flammarion, 1999

     

     

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  • Les ARBRES selon Gérard MACÉ

    abattre,arbres,hache,

     

    La hache à laquelle

    il ne fallait pas toucher

     

    Les arbres qu'on abat

    juste après la pleine lune

     

    Gérard MACÉ, Ici on consulte le destin, Le bruit du temps, 2021

     

     

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  • Les LIVRES selon Gérard MACÉ

    mousse,forêt,feuille,

     

    Les livres ouverts

    oubliés dans la forêt

     

    Un monde qui renaît

    dans la précision d'une feuille

     

    Gérard MACÉ, Ici on consulte le destin, Le bruit du temps, 2021

     

     

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