chaque fois le dire
se dérobe
les mots deviennent
un écran presque lisse
et la chair
devient une image
je sais cela que le désir
nullement lisse
dans les mots
n'est pas visible
Paul-Louis ROSSI, Faïences, Flammarion
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chaque fois le dire
se dérobe
les mots deviennent
un écran presque lisse
et la chair
devient une image
je sais cela que le désir
nullement lisse
dans les mots
n'est pas visible
Paul-Louis ROSSI, Faïences, Flammarion
TOI LA NATURE
Toi la Nature
avec ton visage d’éternité
avec ta maniëre d’en conter
des aventures des histoires
toujours les mèmes
Avec ton arbre généalogique
qui n’en finit plus
de nous étouffer
avec ton existence
qui traîne partout
Toi la Nature je te fais reculer
avec le premier morceau
de ferraille venu
plongé dans ton sein
plein de rouille et de goudron
Moi l’Homme je lance contre toi
mon tramway jaune et rouge
et mon autobus bleu
Moi simple receveur
de la Compagnie des Transports en CommunPaul-Louis ROSSI, Action Poétique n° 17, juin 1962.